jeudi 31 décembre 2015

Chapitre 11 - La légende de la sirène

[Musique d'ambiance]


Je profitais d'un repos bien mérité, après l'épuisement de l'assaut sur le Vigile de Pierre. Plutôt que de rester en Coerthas, comme sire Haurchefant me le suggérait avec insistance, j'ai préféré un climat un peu plus familier... Castrum Oriens. Je n'y suis pas restée très longtemps, cependant, j'avais juste appris que les soldats avaient retrouvé quelque chose qui devrait m'intéresser.
Ils n'avaient pas eu tort, c'était une lame orientale. Un espadon au fourreau d'ébène et à la lame si luisante qu'il était certain qu'elle n'avait jamais servi. A peine eus-je cette lame en main qu'une violente migraine me transperça le crâne, et la douleur fut si violente que je m'écroulais sur le coup, l'arme à la main. Je me réveillais un peu plus tard, dans un dortoir, la lame posée à mes côtés. Je me relevais et sortis, quand une femme m'appela. C'était celle qui m'avait transportée ici, selon ses dires, et elle me demanda simplement si j'étais apte à continuer ma mission. Evidemment, ce n'était pas une migraine violente qui allait me ralentir. Je la remerciais cependant, et partis pour ma réelle destination, Limsa Lominsa.


A Limsa Lominsa, j'ai entendu dire qu'ils cherchaient des volontaires pour protéger les travailleurs du Phare de Sirius, sur les Iles d'Ombra. Ce n'était pas très dépaysant, mais j'acceptais de m'y rendre, repensant à ce qu'il m'était arrivé à Castrum Oriens. Un rêve m'avait assaillie à ce moment précis, et c'était trop réel pour que ce ne soit pas arrivé.
L'action se déroulait dans un village aux maisons de bois et aux toits colorés. Les habitants fuyaient quelque chose, les maisons commençaient à s'embraser, une par une, tandis que les soldats impériaux marchaient sur le village, tuant ceux qui s'opposaient et capturant sans ménagement ceux qui se rendaient. Puis je vis une maison, dévorée par les flammes, qui s'écroula poutre par poutre, piégeant quelques Impériaux à l'intérieur. Une armure magitek qui soulevait les gravats. Les soldats, blessés et brûlés, escortés vers un lieu sûr. Puis un corps familier mais méconnaissable, parsemé de brûlures, son sang s'écoulant sur son visage. La respiration faible, ce corps était encore en vie. Puis la vision s'arrêta, sans me donner plus de réponses. Je savais que l'Empire m'avait sauvée de décombres, mais mes seuls souvenirs sont en compagnie des soldats, et rien d'autre avant cela. Celle lame devait être liée à cette vision, je devais en savoir plus.
Le bateau pour les Iles d'Ombra était arrivé, et j'embarquais rapidement, l'espadon fixé dans le dos, et mon grimoire à la ceinture.


Sur place, je compris rapidement pourquoi ces travailleurs avaient besoin de protection. L'endroit était infesté de morts-vivants! Et surtout, peut être était-ce dû à mon ouïe plus sensible, j'entendais une faible chant. Un chant envoûtant, qui m'attirait sans que je ne comprenne pourquoi. Mon esprit était clair, comme toujours, mais mon corps refusait d'obéir, m'emmenant sans que je puisse y faire quoi que ce soit vers les côtes. Et devant moi, alors que le chant devenant de plus en plus fort et perturbait de plus en plus mon esprit, j'en vis sa source: une Sirène.
Ces êtres maléfiques charmaient les pirates et les enchaînaient à un amour éternel, même dans la mort. Je ne pouvais pas terminer mon aventure et ma mission comme cela, mais à cet instant, mon esprit était trouble, seule la voix de la Sirène importait. Si j'écris ces lignes, c'est que j'ai pu me libérer de ce chant... Je n'ai pas trop compris comment. Comme avec Laurentius, j'ai senti cette vague de rage pure m'envahir, mais ne pouvant la contenir, elle explosa en moi, brisant le contrôle mental de la Sirène. Elle semblait insatisfaite, car elle envoya ses serviteurs envoûtés pour m'abattre, et ce fut mon espadon qui les renvoya là d'où ils venaient. J'agissais d'instinct, sans réel contrôle, et lorsque le responsable des travaux du phare me trouva enfin, c'était au milieu de squelettes désossés, mes yeux brillant d'un rouge sombre alors qu'une étrange brume noire entourait ma lame. La brume noire se dissipa, mes yeux retrouvèrent leur couleur, et je me laissais tomber sur le sable, épuisée. Deux fois en une journée, c'était lassant...


La mission de protection était terminée, maintenant que la source du problème était identifiée et que les travailleurs pouvaient reprendre les réparations sans craindre de finir envoûtés. Je décidais de me reposer à Limsa Lominsa, après toutes ces émotions. Le Dauphin Noyé était parfait pour cela, et proche de la guilde des forgerons, qui plus est. Je pourrais demander au maître de guilde quelques information sur mon espadon... Je ne sais si je peux faire encore confiance à l'Empire, mais d'un côté, je leur dois la vie. Cruel dilemme.

Kanan aan Mercuria.

Chapitre 10 - Le vigile de Pierre

[Musique d'ambiance]


A force de mener ma petite enquête sur ce Guillaime, j'ai appris des choses particulièrement intéressantes. Non seulement il entretenait la méfiance envers les étrangers en Ishgard, encore qu'ils n'avaient pas besoin de lui pour cela, mais surtout, depuis sa nomination, les procès pour hérésie s'étaient multipliés, et tous avaient en commun la maison noble des Haillenarte, en déclin depuis la perte du Vigile de Pierre et d'Acier. Les chevaliers de la maison Fortemps, plus enclins à discuter, m'ont indiqué où se trouvait sire Francel, qui dirigeait les assauts de la maison Haillenarte au Coerthas, il était temps d'aller lui rendre une petite visite... Et de savoir s'il avait quelques réponses.
J'appris qu'il avait été emmené au Gouffre des Hérétiques, une crevasse aux rochers tranchants, un lieu où les hérétiques étaient jugés par Halone elle même. de ce que j'avais appris auprès des différents chevaliers de la maison Fortemps, le jugement se déroulait comme ceci. L'on poussait l'inculpé au fond du gouffre, prétendant que s'il avait juré allégeance aux dragons, des ailes lui pousseraient, et les archers sur place l’abattraient d'une flèche dans le cœur. Dans le cas contraire, il rejoindrait Halone et les êtres qui lui sont chers. Suis-je donc la seule dans ces terres glacées à avoir un tant soit peu de bon sens? Laisser une entité invisible juger les mortels, c'est complètement stupide.


Je me rendis au Gouffre, et je vis Francel, Guillaime, et des chevaliers sans blasons. J'étais certaine que quelque chose tournait mal, et décidais d'intervenir en faveur du sire Francel, à l'aide des preuves que j'avais trouvé jusque la, incriminant l'inquisiteur... Je n'avais pas prévu que sire Haurchefant, trois de ses chevaliers et un autre aventurier interviennent en même temps que moi. Une alliance ma foi intéressante, qui nous permis de reporter ce procès à plus tard en abattant les chevaliers sans blason, qui avaient en plus réussi à attirer une wyverne au sein même du Coerthas. Cela avait surpris les chevaliers et l'aventurier, les défenses du Coerthas n'étant pas percées. Que se passait il ici, exactement?
L'aventurier se présenta à moi. Un Miqo'te nommé K'uran, un véritable colosse mais il était armé de deux lames. Quand je lui demandais d'où venaient ses armes, il me répondit qu'il s'agissait de copies d'armes domiennes... Une migraine me pris, encore une fois, et j'eus à nouveau une vision.
Les Shinobi, ces combattants d'élite de Doma, je les connaissais bien. Et une femme en particulier, qui me ressemblait, hormis qu'elle avait les cheveux courts. Ce ne pouvait pas être une coïncidence. J'étais liée à Doma, d'une manière où d'une autre. La vision s'effaça, et je fis face à un K'uran inquiet. Je le rassurais, et il me signala qu'il devait se rendre à l'Arête Blanche pour une mission spéciale: Retrouver un aéronef. L'Entreprise... Je décidais de l'accompagner, nos objectifs se croisant.


A l'Arête Blanche, sire Drillemont nous a très vivement refusé l'entrée au Vigile, sous les conseils de Guillaime, évidemment. Cet inquisiteur commençait à m'énerver, et c'était généralement une mauvaise idée, surtout que cette étrange force sombre qui m'envahissait quand j'étais en colère n'était pas entièrement sous contrôle. K'uran et moi même avons mis les bouchées doubles pour obtenir des preuves accablantes contre Guillaime, et je dois avouer que ce Mi'qote est efficace, au moins autant que moi. S'il savait...
Quoiqu'il en soit, nous retrouvâmes Guillaime qui "interrogeait" une pauvre chercheuse au beau milieu du mur de glace qu'était Manteneige. Il dévoila enfin son véritable visage, sous les yeux de sire Drillemont qui nous avait rejoints. D'un coup, il s'était transformé en dragon avant de me frapper d'un puissant coup de patte. J'ai pu me soigner, mais j'en ai encore mal...
Le faux Inquisiteur était défait, et nous pouvions enfin accéder au Vigile de Pierre. K'uran contacta des amis à lui pour nous aider dans notre entreprise, et à nous quatre, nous partions à l'assaut d'une forteresse envahie de Dravaniens.


Plusieurs fois, j'ai cru que quelqu'un allait mourir dans cet endroit sordide, tant les dragons étaient puissants. Surtout le dernier d'entre eux, Isgebind, dont le souffle glacé était extrêmement douloureux pour quiconque l'effleurait ne fusse que quelques secondes. Eos s'épuisa tant à soigner qu'elle finit par disparaître pendant le combat, me laissant seule face aux blessures de mes alliés d'infortune. Ce ne fut pas sans mal, ni sans blessures que nous avons vaincu Isgebind et récupéré l'Entreprise... Mais également, pour mon cas, retrouvé Cid. Je décidais d'accompagner K'uran encore un moment, et donc d'en apprendre plus sur Cid, puisqu'il voyageait avec lui.

Nous nous séparâmes à Gridania, je décidais de me reposer un peu après toutes ces émotions. Peut être retrouverais-je K'uran et Cid plus tard...

Kanan aan Mercuria.

mercredi 30 décembre 2015

Chapitre 9 - Traîtres et dragons

[Musique d'ambiance]


Mes recherches m'avaient amenée en Coerthas... Une région si froide que je ne pus m'y rendre directement après mes investigations à l'église de Saint Adama-Landama. Pas sans une petite laine, du moins, et je savais que le marché limséen se portait bien. J'en profitais pour aller voir Alka Zolka, qui voulait essayer de combattre à mes côtés, afin de parfaire sa technique, et il se trouve qu'un Tomberry avait été vu près du Lac d'Airain. Nous nous y rendîmes sans attendre, et le tomberry nous y attendait. Je dois dire que ce ne fut pas le combat le plus simple depuis que je suis en Eorzéa... Le couteau de cette créature était aussi aiguisé qu'une véritable lame, et j'ai été blessée plusieurs fois, heureusement que je suis capable de me soigner, et qu'Eos était là également. Mais il y avait autre chose. Eos semblait connaître ce tomberry, et nous empêcha de porter le coup final. Il s'échappa, mais qu'importe... Elle semblait retrouver une partie de ses souvenirs, et c'est ce qui comptait. J'achetais une robe de laine à Limsa Lominsa avant de partir pour le Coerthas.


Même avec la robe, il faisait un froid à en geler un élémentaire de feu. J'ai appris par des vigiles sombres postés non loin que le climat glacial n'est apparu qu'après le septième Fléau, et que les Ishgardais n'étaient pas des plus amicaux. Je constatais ce fait bien rapidement, car en arrivant à l'Observatoire, c'est un refus catégorique auquel je me heurtais. Ishgard était donc bel et bien renfermée sur elle même, cela n'allait pas faciliter les recherches... D'autant que j'avais reçu des ordres différents de la part de mes supérieurs. Ce "Cid" n'était plus une cible prioritaire, mais son aéronef, l'Entreprise, en était une. Ils voulaient lui couper les ailes, au sens propre comme au figuré... Soit, soit. Je n'avais pas à protester, mais mes plans étaient beaucoup plus... aiguisés que ceux de mes supérieurs. Ils se contentaient d'éliminer une menace, alors que l'on peut faire de cette menace un allié. 


Petite laine ou pas, le climat du Coerthas était à l'image de ses habitants, glacial. Mais il y avait des "hérétiques" qui vénéraient des "dragons", des bêtes agressives qui s'attaquaient à Ishgard, mais aussi les Ixal, ce peuple d'hommes-oiseaux qui vénèrent Garuda. Je savais que je n'allais pas être bien accueillie, mais l'on m'a bien vite suspecté d'hérésie. La raison? Je suis une Ao Ra, mon corps est parsemé d'écailles... Ces imbéciles ont fait le rapprochement avec les dragons comme l'on pourrait faire le rapprochement entre moi et l'Empire au premier regard. Je leur ai très vite prouvé que je n'étais pas une hérétique, mais ce n'est pas pour cela qu'ils me font confiance... Tuer un eibis fut beaucoup plus compliqué que prévu et j'ai bien failli y rester. A l'infirmerie du Camp de la Tête du Dragon, j'appris que le Grand Inquisiteur, Guillaime, était impliqué dans une série de "jugements" qui mettaient en cause la foi de la "maison Haillenarte". J'ai questionné l'infirmière qui s'occupait de mes blessures, et elle me parla, bien qu'ayant un ton hautain insupportable, d'Ishgard.
Quatre maisons nobles, les Fortemps, les Durendaire, les Haillenarte et les Dzemael, dirigées par un Archevêque, s'occupaient de mener la guerre contre les dragons, et ce depuis très longtemps. Les Haillenarte avaient perdu le contrôle du Vigile de Pierre et d'Acier, jetant le discrédit sur leur maison. Et maintenant, l'on retrouvait des "rosaire oeil-de-dragon", un symbole d'hérésie, dans des colis leur étant destinés. A mes yeux, cela sentait le complot à plein nez... Je décidais de mener ma petite enquête.


L'enquête fut des plus fructueuses, mais les preuves accusaient le Grand Inquisiteur lui même... Mais plus important, je savais où était parti l'Entreprise. A force de gagner la confiance des Ishgardais, principalement en leur rendant service comme tout aventurier sait le faire, j'ai pu apprendre d'un astrologue d'Ishgard qu'un petit vaisseau s'était dirigé vers le nord-ouest, plus précisément au Vigile de Pierre. Parfait! je n'avais plus qu'à m'y rendre.

Sur le chemin, j'ai trouvé un instrument de musique. Une petite flûte taillée dans du bois, ainsi qu'une harpe brisée. Je vais les garder... Peut être en trouverais-je le propriétaire, et si ce n'est pas le cas, je la réparerai.

Kanan aan Mercuria

mardi 29 décembre 2015

Chapitre 8 - Un ennemi de moins

[Musique d'ambiance]


J'étais à nouveau à Limsa Lominsa, mais pour une toute autre raison que les missions impériales. Alka Zolka m'avais contactée, il avait découvert de nouvelles techniques en déchiffrant la fameuse tablette de pierre que nous avions récupérée il y a de ça quelques soleils. Non seulement il avait réussi à la déchiffrer malgré l'usure du temps, mais la tablette contenait des informations sur cette fameuse "magie militaire" que j'avais décidé d'employer. D'après la tablette, les érudits étaient des commandants, participant aux batailles et soignant les blessés. Ils étaient de véritables tacticiens capables de renverser le cours d'une bataille, ce devait être grâce à eux que Nym a su rester indépendante. D'après Alka Zolka, leur magie était bien plus diversifiée que ce que nous avions pu découvrir jusqu'ici, et que les secrets de la magie Nymienne étaient liés à Eos. Il voulait tenter de rafraîchir la mémoire d'Eos en lui faisant visiter les anciennes ruines de Nym... Pourquoi pas, après tout, peut être apprendrais-je quelque chose d'intéressant au passage.


Nous nous retrouvâmes aux ruines de Nym, dans la Noscéa extérieure. La cité des marins-soldats de Nym... Je me demande comment vivaient ces gens, il y a mille cinq cents ans. Les ruines ne m'en apprenaient pas beaucoup plus, si ce n'est qu'il ne reste pas grand chose de ce que fut Nym. C'est Eos qui semblait plus intéressée par ces ruines que moi, elle observait les anciennes pierres comme si quelque chose devait se produire, un événement magique quelconque, que sais-je encore... Tant que ledit "quelque chose" ne m'explosait pas en plein visage comme la majorité des équipements magitek que je tentais de manipuler. C'est en découvrant une vaste étendue de cristaux flottants qu'Eos eut une illumination... Ces cristaux étaient les derniers vestiges de la cité de Nym.


Je retournais voir Alka Zolka une fois mon exploration terminée. La visite des ruines antiques de Nym avaient stimulé la mémoire d'Eos et mon cristal d'érudit réagissait de la même manière. Je sentais que de nouvelles capacités s'offraient à moi, pour mon plus grand plaisir. Je me devais de tester cela, mais l'Empire me contacta à nouveau, me demandant de me rendre à Ul'dah. Ils avaient neutralisé un groupuscule ennemi dont j'ignore encore le nom, mais ceci n'était pas de mon ressort. Ils me demandaient autre chose... Retrouver un certain "Cid" et le neutraliser de manière définitive, autrement dit, l'assassiner. J'acceptais, mais j'avais d'autres plans à l'esprit. Si ce "Cid" avait tant d'importance pour l'Empire au point de le faire exécuter, pourquoi ne pas en faire un allié indirect de notre cause? Le faire passer pour mort officiellement, et ensuite, utiliser ce qu'il sait pour asseoir notre domination sur Eorzéa.


C'est dans une vieille église que mes recherches commençaient...

Kanan aan Mercuria

lundi 28 décembre 2015

Chapitre 7 - Chaleur interminable

[Musique d'ambiance]


Il faisait chaud, extrêmement chaud dans cette partie du Thanalan. Plus je progressais dans cette région nommée Désert de Sagolii, plus cette chaleur interminable cognait sur mon corps. J'aurais dû voyager de nuit, les nuits désertiques sont réputées plus fraîches que les journées, mais ce que cherchait l'Empire ne pouvait pas attendre. Il n'y avait rien dans ce désert hormis du sable, des draconides et des bombos, et c'est précisément ce qu'ils voulaient, des bombos. Capturer des bombos pour les faire exploser sur commande. L'Empire était il donc à court de moyens pour ne pas recourir à la technologie magitek?
Je ne sais pas quand est-ce que je me suis écroulée dans le sable, abattue par la chaleur. Je savais que c'était une mauvaise idée...


Je me suis réveillée avec un horrible mal de crâne. Autour de moi, une grotte, quelques tentes et couchettes çà et là, et un Lalafell assis juste à côté de moi. Celui ci, en voyant que je me réveillais, poussa un cri de joie qui me perça le crâne, et je lui demandais assez agressivement de se taire. Que je sois réveillée est une chose, mais inutile de me hurler dans les cornes... Il m'expliqua qu'il m'avait trouvée inconsciente au cœur du désert, près de la Foreuse de Byregot, et qu'il avait pris soin de moi en attendant mon réveil. Je le questionnais sur ce qu'il connaissait des lieux et il me répondit sans discuter.


C'était le territoire de chasse d'une tribu de Miqo'te, les U. Des chasseurs de vers des sables, parfois de draconides, et même de ces Amal'jaa que j'avais pu rencontrer plus tôt. De véritable survivants au cœur d'un désert brûlant... Je doute qu'ils soient aimables envers une étrangère. Je voulus m'éloigner, mais le lalafell me retint, me confiant une gourde d'eau remplie à ras bord avant de me laisser enfin partir. Je le remerciais tout de même, bien que je me sentais assez forte pour au moins "visiter" les lieux.


Une oasis, au cœur d'un désert, peuplée de chasseurs et de chasseresses redoutables. J'ai vu un petit groupe revenir avec plusieurs carcasses de vers des sables, ainsi que des lottes. D'autres se prélassaient dans l'eau de l'oasis, sous le regard de voyeurs que j'avais repérée. L'une des Mi'qotes de l'oasis, me voyant observer les environs, me fit un signe de main. Apparemment, elle savait que ces voyeurs l'observaient, mais n'osait bouger. Elle me demanda donc de faire fuir ces voyeurs, ce que je fis non sans dissimuler un léger amusement en voyant ces hommes se trouver une excuse pour libérer les lieux. La Mi'qote, pour me remercier sans doute, me proposa de la rejoindre, elle et son amie, dans l'eau de l'oasis. Je refusais poliment, n'ayant nulle tenue convenable et ne voulant pas mouiller ma tenue actuelle, néanmoins j'acceptais de laisser mes pieds plonger dans l'eau étrangement fraîche et finalement, rafraîchissante.


J'admets les avoir un peu pressées de questions sur leur mode de vie, dans une telle chaleur. Curiosité mal placée, peut être, mais elles m'ont répondu dans la mesure du possible. La nuit tombait alors que je quittais l'endroit, profitant de la fraîcheur des nuits désertiques pour retourner à Ul'dah. L'éthérite de l'oasis m'aida a retourner plus rapidement en ville, car j'avais reçu de nouveaux ordres de mission.

Kanan aan Mercuria.

lundi 21 décembre 2015

Chapitre 6 - Si belle qu'on en mourrait

[Musique d'ambiance]


Je m'étais rendue au Radeau de la Calebasse, pour une histoire bien sordide. D'après ce que je sais, des jeunes femmes auraient été retrouvées mortes, le visage déchiqueté, et plusieurs aventuriers étaient sur l'affaire... Trois, plus exactement. Deux Elézens, Antoinaut et Marianelle, et une Hyuroise, Sara. J'ai pris contact avec eux à Gridania, et ils m'ont dit de les retrouver sur les lieux des crimes, dans la Forêt du nord.
Nous avons très rapidement compris que ces meurtres avaient inquiété la population, et il était évident que cette affaire devait se résoudre au plus vite. Si, au passage, je pouvais récupérer un peu plus d'informations sur les Gridaniens, cela aiderait les forces de Castrum Oriens. Je leur ai déjà dit qu'être aussi près de l'ennemi était un risque, d'autant que les ravitaillements cheminent par une voie facilement attaquable. Mais si les ordres viennent d'en haut, je ne peux rien y faire...


Quoiqu'il en soit, nous interrogions les habitants du Radeau, et ils étaient tous enclins à nous confier des informations sur cette sordide histoire. Pendant un interrogatoire, un vigile sombre nous a interpellés. Apparemment, une autre victime avait été découverte, et était rapatriée vers le Radeau. Marianelle demanda à l'examiner, ce qui nous fut accordé à titre exceptionnel, au vu du caractère suspect de ces meurtres.
Je laissais Eos, ma fée, voleter autour du corps tandis que j'en examinais les blessures, et que Marianelle cherchait un indice dans les effets personnels de la pauvre victime. Antoinaut? Eh bien... Il nous a avoué être hématophobe. Difficile à croire venant d'un Elézen de deux yalms de haut armé d'une lance, mais il ne pouvait pas voir une goutte de sang sans paniquer. Je le comprends, d'un côté, je suis pyrophobe...
La pauvre victime avait le visage défiguré, déchiqueté par un objet tranchant. En examinant les entailles causées par ledit objet, j'en ai conclus qu'il s'agissait d'un couteau d'au moins cinq ilms de long. Les entailles n'étaient pas faites de manière hasardeuse, mais au contraire elles étaient précises et le coupable savait exactement ou il frappait. Peut être un rituel. Marianelle n'avait rien trouvé dans les effets personnels de la victime, nous étions donc au point mort, si j'ose dire.


C'est Eos qui trouva quelque chose d'intéressant. Je n'aurais jamais cru que notre solution viendrait d'elle, très sincèrement. Elle voletait avec insistance autour de la main de la victime, et quand Marianelle examina la manche de sa tenue, elle y découvrit un bouton. Pas n'importe lequel, celui ci était orné d'un lys blanc et provenait, selon elle, d'une maison noble. Elle ignorait laquelle, cependant. Nous prîmes le bouton afin de pouvoir trouver à quelle maison noble cette pauvre femme appartenait, ou du moins quelqu'un capable de l'identifier clairement.
Après de multiples interrogatoires et recherches, c'est un homme nommé Ursandel qui nous confia ce que nous voulions. Ce n'était rien d'autre que sa maîtresse de maison la coupable, la Dame Amandine, qui sacrifiait ses domestiques afin de retrouvée sa beauté volée par le Fléau. Le Manoir des Haukke nous attendait...


L'endroit était sinistre, pratiquement en ruines et envahi de créatures diverses et variées qui ne firent pas peur aux trois braves qui m'accompagnaient. Je pus essayer cette fameuse "magie militaire" sur le terrain et constatais qu'elle était particulièrement efficace pour refermer les blessures et en même temps, protéger un court instant mes alliés. Nous avions dû traverser tout le manoir pour trouver la chambre de la Dame... Elle était devenue une créature du néant. Nous l'avons vaincue, bien sûr, mais je sentais que quelque chose n'allait pas dans cette histoire. Personne ne devient une créature de ce genre sans une intervention extérieure.
En sortant du Manoir, je me sentis... observée. Qu'est ce que cela pouvait il être?

Kanan aan Mercuria.

Chapitre 5 - La magie de Nym

[Musique d'ambiance]


Alors que je purgeais ma "peine", ou plutôt, que j'apprenais les arts des élémentalistes tout en effectuant l'une ou l'autre tâche pour Gridania, je compris que je m'étais fourvoyée sur ce qu'était l'élémentalisme, au début. Ce n'est pas un simple outil comme le pourrait être l'arcanisme... C'est une communion avec les forces naturelles, notamment les esprits. Ce genre de concepts me sont complètement inconnus, et pour tout dire, cela m'intrigue légèrement... Comment les Eorzéens arrivent ils à se reposer sur des forces qu'ils n'ont jamais vues? 


A l'heure ou j'écris ces lignes, il s'est déroulé quelques lunes, deux ou trois, je ne sais plus vraiment. J'envoie toujours des rapports à l'Empire, mais ceux ci sont bien sûr faits pour que mes supérieurs ne sachent pas que je travaille aussi pour les aventuriers... Ils en sont satisfaits, en tout cas. Je consigne toujours la vérité dans un carnet de cuir noirci, depuis que j'ai été recueillie par les Impériaux. Un conseil de cette infirmière qui pensait que cela pourrait me guérir de mon amnésie... Pourquoi pas, après tout. Et puis écrire, ça occupe le temps.

Je suis libre depuis quelques jours, ma période de "service" à Gridania ne fut pas des plus longues, en partie grâce au fait que Laurentius était un traître pour Gridania. Il doit croupir au fin fond une fosse a l'heure qu'il est, après avoir été soigné bien entendu. Dire que c'est à MOI qu'on a confié cette tâche... J'en ai profité pour lui soutirer quelques informations particulièrement alléchantes, dont une en particulier.
Il existe des "compagnies libres". Selon ses dires, ce sont des regroupements d'aventuriers unis sous la bannière d'une grande compagnie, et leurs buts sont divers et variés. Certaines combattent l'Empire, d'autres font du commerce ou chassent les tribus barbares. Toujours selon lui, certaines recrutent activement mais ils recherchent des aventuriers plutôt compétents... Je doute qu'avec mes compétences actuelles, je sois acceptée. Mais infiltrer l'une de ces "compagnies libres" me permettrait de court-circuiter certains assauts contre l'Empire, et peut être de réduire les efforts des Eorzéens pour nous chasser.


Je suis retournée à Limsa Lominsa, plus précisément à la guilde des arcanistes, tâchant d'en savoir plus sur ces "compétences" que recherchent les compagnies libres. J'ai appris qu'un maraudeur recherchait un arcaniste et je suis allée lui parler. Cet Alka Zolka étudie les techniques de combat des marins-guerriers de l'ancienne cité de Nym, et désirait de l'aide pour retrouver un objet qui lui avait été dérobé. J'acceptais, bien sûr.

Nous nous retrouvâmes non loin de Port-aux-Vins pour tendre une embuscade aux voleurs, près d'un pont. Ils étaient de l'autre côté du pont et visiblement, ils étaient aussi avinés qu'un pirate limséen... J'eus une idée, et fis signe à Alka Zolka d'attendre. Depuis notre position, j'incantais, infectant un des voleurs qui commença par vomir du sang dans l'eau de la rivière juste en dessous de nous. Ensuite, j'utilisais le Fléau, répandant le mal de ce voleur à ses collègues proches. Nous donnâmes l'assaut juste après, profitant de leur faiblesse pour les écraser sans trop de mal, malgré les renforts qui sont arrivés peu de temps après notre traversée du pont.


Nous retrouvâmes l'objet volé, une tablette antique datant de l'époque de Nym, il y a mille cinq cents ans. Je trouvais aussi autre chose... Un petit cristal bleuté, et lorsque je le ramassais, une petite créature ailée en sortit, qui changea de couleur pendant un instant avant de disparaître. Allons bon, dans quels ennuis m'étais-je fourrée cette fois? Nous décidâmes de rentrer à Limsa Lominsa et d'en apprendre plus sur le contenu de la tablette et aussi sur ce cristal bleuté.

Il se trouve que, si Alka Zolka étudiait les techniques anciennes des marins-guerriers, j'ai apparemment hérité d'un cristal d'érudit, des mages versés en stratégie militaire. Et visiblement, il s'agissait de mages qui savaient soigner... Mes connaissances en élémentalisme ne me sont pas inutiles finalement. Je vais explorer quelque peu cette fameuse "magie militaire"... Peut être en tirerais-je quelque chose d'intéressant.

Kanan aan Mercuria.

Chapitre 4 - Traître à sa patrie

[Musique d'ambiance]


Je visitais Gridania, aujourd'hui, puisqu'une mission impériale m'y attendait. Ils avaient acheté un vigile sombre pour qu'il leur livre du ravitaillement, chose qu'il faisait en pleine forêt. Problème, j'ai entendu plusieurs vigiles sombres soupçonner un espion dans leurs rangs... Cet imbécile a dû se faire repérer. Je devais le surveiller pour qu'il accomplisse bien sa mission, mais j'avais un autre plan à l'esprit, et pour cela, il me fallait autre chose qu'un grimoire, bien que mes sorts soient efficaces. Pour ce genre de "travail", je préfère opérer à la main. Lourde.
Avant de venir à Gridania, je suis allée à Limsa Lominsa, et j'ai acheté des plaques de fer. Ici, à Gridania, je me suis procurée des planches d'if. Enfin, j'ai enfilé la tenue de prêtresse que j'utilisais à Ul'dah. Avec tout ceci, et les conseils du maître des menuisiers, je me suis créé un bâton renforcé. Certes il était très sommaire et imparfait, mais il suffira pour ce que j'ai à faire en forêt. Ensuite, je suis allée à la guilde des élémentalistes. Pour la suite des opérations, j'avais besoin d'apprendre à contrôler les forces de la nature elles même, mais seulement quelques bases... Par chance, mon entraînement d'arcaniste m'aida beaucoup. Un simple sort capable de projeter de petits rochers me suffisait. J'étais prête.

Je retrouvais le vigile traître, Laurentius, non loin d'un bar, le Choix de Buscarron. Cet imbécile n'arrivait même pas à cacher son allégeance à l'Empire et me fuyait, jusqu'à ce que je lui dise que nous étions alliés. A ce moment là, il a tout déballé! Son plan de vol des ravitaillements des Vigiles pour le compte de l'Empire, tout cela pour de l'argent. Plus il me parlait, plus je sentais... quelque chose monter. Cela ressemblait à de la colère, mais c'était... différent. Curieuse, je laissais cette étrange sensation monter. Et le carnage commença.
Quand quatre Vigiles en patrouille passèrent dans le coin, Laurentius était salement amoché, mais vivant. La terre lui avait brisé des os, tandis que plusieurs coups de mon nouveau bâton achevaient le travail. J'étais comme... possédée. J'ai bien sûr expliqué la situations aux Vigiles qui étaient venus m'arrêter et je me suis, bien entendu, soumise a leur justice. Je n'avais pas prévu cet accès de... "quelque chose", mais cela m'a bien servi, et je me demandais s'il était possible de contrôler cette sensation.

J'y réfléchirais plus tard. En guise de peine, ils m'ont demandé de veiller sur leur forêt... D'un coté j'avais eu raison de mettre Laurentius dans cet état, et les Vigiles ont obtenu des preuves de sa traîtrise durant mon transport vers Gridania. C'est comme cela que je me suis retrouvée à la guilde des élémentalistes, à nouveau. Mais cette fois, c'était pour éviter qu'un nouvel incident de ce genre ne se reproduise. Et qui sait, peut être que ce que j'apprendrais me sera utile un jour.

Kanan aan Mercuria.

Chapitre 3 - Ul'dah, l'oasis des marchands

[Musique d'ambiance]


Il faisait chaud, très chaud... Et Ul'dah se trouvait en plein cœur d'un désert. Heureusement, la cité des marchands était une oasis et il y faisait tout de même plus frais. Pour cette fois, la mission était un peu différente, peut être même plus dangereuse que ce que j'avais pu vivre jusqu'ici. Je devais m'attaquer aux Amal'jaa d'une part, et réussir à m'engager au sein des Immortels d'autre part, afin de récupérer un maximum d'informations sur les plans des Eorzéens pour nous contrer.


La première partie était la plus simple. Je devais infiltrer les réfugiés uldiens et leur soutirer des informations sur une vague d'enlèvements suspects et une série de vols de cristaux d'éther. J'en connaissais déjà la cause, grâce à plusieurs témoins oculaires, mais ils avaient besoin de preuves concrètes. Une espionne de l'Empire qui devient une espionne d'Eorzéa... L'ironie est particulièrement palpable dans cette situation.
A l'heure ou j'écris ces lignes, il s'est déroulé quatre jours. Infiltrer les réfugiés fut simple, je me suis faite passer pour une prêtresse de Nald'Thal afin de rassurer les réfugiés et pour leur soutirer une quelconque information utile. Ces Eorzéens... Je me demande pourquoi ils croient en des divinités qui n'ont aucune existence tangible en ce bas monde. Enfin, je ne suis pas là pour me poser des questions.


J'ai découvert qu'une autre personne se faisait passer pour un prêtre, afin de livrer des innocents a ces Amal'jaa, il s'appelait Ungust. S'appelait, oui... Les Immortels ont tenté de le piéger, ils ont été trahis de l'intérieur et ont tous été capturés et livrés a Ifrit. Je ne me suis pas mêlée de ce combat là, je tiens à survivre. J'ignore ce qu'il est devenu, mais il doit être probablement mort.
L'avantage de cette histoire, c'est que j'ai pu rejoindre les Immortels. Fait amusant, ils sont gangrenés jusqu'à la moelle par un magnifique paradoxe. Leurs membres sont comme moi, des mercenaire ou des aventuriers... Bref, des personnes aisément achetables. Non, je n'insinue pas ici que ma loyauté est achetable, j'ai des principes.


Quoiqu'il en soit, j'ai rejoint les Immortels et ils m'ont déjà confié une mission, retrouver un aéronef qui s'est échoué quelque part dans le Thanalan oriental. Arriver sur place fut simple, mais cet aéronef n'était pas comme les autres... Il portait un blason. Et des soldats Impériaux étaient autour de la machine écrasée. Je me doutais bien qu'ils voulaient récupérer les pièces du vaisseau et les éventuels survivants, alors je m'arrangeais pour que les Immortels aillent voir ailleurs, provoquant des Amal'jaa pour qu'ils foncent sur le groupe.
Les Immortels? Ils n'on rien vu de ma manœuvre, trop occupés à trouver un moyen d'éliminer nos soldats. Tandis qu'ils se battaient contre les hommes-bêtes, j'allais vers l'aéronef écrasé et en profitais pour récupérer quelques informations de dernière minute.


J'ai cru comprendre que, par la suite, l'escouade de l'aéronef n'était jamais retournée a Castrum Meridianum. Probablement tués en route. Ces derniers temps, les Eorzéens s'enhardissent.

Kanan aan Mercuria

Chapitre 2 - Gridania, la cité forestière

[Musique d'ambiance]


Une cité entière bâtie en pleine forêt, qui a pu avoir une telle idée? Je ne peux même pas faire un pas dans la forêt de Sombrelinceul sans croiser une créature qui cherche à me tuer. Par chance, il y a un de nos camps de base non loin de Gridania, Castrum Oriens, et c'est en toute discrétion que je m'y suis rendue pour récupérer tout ce que je devais savoir sur la cité forestière.
Une cité ancienne et repliée sur elle même, mais qui possède un avantage tactique certain: là ou elle se situe. La forêt est le lieu idéal pour tendre des embuscades, ou encore déposer des messages cachés. C'est ainsi que notre camp, en pleine forêt, décida de communiquer avec moi au cas ou les ordres de mission changeraient. Une fois mes informations reçues, je me dirigeais vers la cité elle même, et... étrangement, elle était bien plus lumineuse que le reste de la forêt, sûrement parce que toutes les maisons sont de bois.


Une migraine me pressa les tempes, et je me tins le front quelques instants. Pourquoi avais-je une vision de toute la ville en flammes, pendant cet instant? Je secouais la tête et vis une torchère juste à coté de moi. Par réflexe, je m'en écartais vivement. J'ai toujours eu une peur bleue des flammes, et la vue de cette torchère, couplée à ma vision, n'arrangeait pas les choses.
Je n'allais pas rester dans cette ville, de toutes façons, ma mission était bien plus au sud. Une ancienne crypte était la source de mouvements suspects et j'avais reçu pour mission d'aller voir de quoi il en retournait exactement. Une "mission à hauts risques" selon Miounne, la tenancière de la taverne des Feuilles de Carline. Tant mieux, j'allais pouvoir mettre mes compétences à l'épreuve.
J'arrivais sur place rapidement, grâce aux relais chocobo, et à une marche soutenue. L'Hypogée de Tam-Tara... Sur place, trois autres aventuriers attendaient pour la même mission, et visiblement, j'allais devoir travailler avec eux. Nous avons brièvement fait les présentations avant de pénétrer dans l'ancienne tombe. Il y avait un Hyur, Tomas, une Elézenne, Annaelle, et finalement un Lalafell, Kuruseno. Ils venaient tous d'horizons différents et étaient guidés par leur envie de gloire et évidemment, d'argent, la mission étant pas trop mal payée. Pour moi, ce n'était qu'un simple bonus, qui pouvait se révéler utile en temps voulu.


Les lieux étaient envahis d'insectes divers, mais également de morts-vivants, probablement ressuscités par la secte qui avait pris d'assaut les lieux, les Survivalistes. Nous n'avions pas trop de mal à progresser en éliminant nos adversaires trois par trois, et mes compagnons d'armes n'avaient aucun mal à défaire ceux qui se dressaient sur notre route, jusqu’à ce qu'un Survivaliste, en mourant, ne libère une créature immonde et inconnue. Cette chose était ornée de tentacules sur ce qui lui servait de tête et sa magie s'attaquait directement à nos esprits, et en plus de tout cela, il invoquait des petits démons et des squelettes. Autant dire que ce combat ne fut pas simple... Mais nous nous en sommes sortis victorieux.
Alors que nous nous apprêtions à quitter l'endroit, les trois autres aventuriers avaient reçu une nouvelle mission. Ils comptaient partir à l'assaut d'un de nos camps près d'Ul'dah, et je ne pouvais tolérer une telle chose. J'attendis qu'ils s'approchent du bord de l'arène ou nous avons combattu la créature tentaculaire, et les poussais dans le vide. Leurs cris résonnèrent encore dans la crypte alors que j'en sortais. J'ai dit qu'ils avaient péri dans l'Hypogée, et ai donc sécurisé nos futures actions dans le Thanalan.


Je dois justement me rendre à Ul'dah, j'aurais également besoin d'informations sur cette cité.

Kanan aan Mercuria.

Chapitre 1 - Limsa Lominsa, la cité des marins

[Musique d'ambiance]


Ma mission commença à Limsa Lominsa, où je suis arrivée par bateau il y a de cela deux jours. Un immense port sur une île nommée Vylbrand, et j'appris très rapidement que la grande majorité des habitants de Limsa Lominsa étaient des marins, l'ont été, ou ont d'une manière ou d'une autre collaboré avec des marins. J'inspirais, l'air dégageait ce parfum si particulier de sel et d'eau que l'on pouvait sentir en pleine mer, mais aussi d'autres senteurs diverses. C'était une ville très animée, les allées et venues étaient toujours importantes et des hommes et femmes en chemise jaune veillaient à la sécurité de tous. Le centurion ne s'était pas trompé sur un point, une ville de marins est un bon départ pour récolter des informations...


Je marchais un peu au hasard, visitant la ville, quand un homme à la carrure colossale me fit un signe de main. Sur le coup, je sursautais, je n'avais jamais vu quelqu'un d'aussi grand. Puis, la vue de cette chemise jaune me rassura un peu, il était de ceux qui assuraient la sécurité ici, les casaques jaunes. Il m'indiqua la direction d'une taverne qui servait également de guilde pour les aventuriers, le Dauphin Noyé, et m'invita à discuter avec le tenancier de cette taverne, Baderon. Evidemment, j'acceptais, les tavernes étaient le meilleur centre de recueillement d'informations qu'il puisse exister d'après les quelques passagers qui se trouvaient dans le navire, avant d'arriver ici.
La taverne était... particulièrement grande. A vrai dire, je n'avais jamais vu une taverne aussi grande, mais elle servait aussi de quartier général pour la guilde des aventuriers, j'imagine que ce devait être normal, au vu de l'affluence qu'il pouvait y avoir. Aujourd'hui, le Dauphin Noyé semblait plutôt calme, j'en profitais pour m'adresser a l'homme au comptoir. Il me confirma être Baderon, et je lui expliquais alors la "raison" de ma venue. L'espionnage nécessite de mentir... Je n'aime pas cela, mais pour le bien de la mission, ce devait être nécessaire. J'étais une arcaniste débutante, pour les Eorzéens. Baderon me parla un peu de la ville, il avait très vite compris que je n'étais pas de Limsa Lominsa et me donna quelques recommandations pour éviter de finir derrière des barreaux, ou attachée au fond d'une cale. Il m'indiqua quelques lieux a visiter, les plus importants d'après lui, et je lui adressa un léger signe de la main avant de m'éloigner.


Le premier lieu important était une "éthérite", un énorme cristal fixé sur un piédestal qui était utilisé pour se déplacer rapidement d'un lieu à un autre, via l'éther. Comment le sais-je? Je voulus toucher l'éthérite quand un casaque jaune aussi grand que celui que j'avais déjà rencontré m'interpella et m'expliqua comment fonctionnaient ces éthérites. Il ajouta qu'il y en avait des plus petites pour les déplacements en ville, et je le remerciais avant de toucher ce cristal. Je sentis une vague d'énergie me traverser, et je sus que je pouvais désormais rejoindre cet endroit via d'autres éthérites. J'en profitais, sur le chemin menant au second lieu important, la guilde des arcanistes, pour toucher toutes les petites éthérites que je trouvais. Me déplacer rapidement pourrait être un avantage décisif plus tard...
A la guilde, je rencontrais Thubyrgeim, la maître de guilde, qui me confia mon premier grimoire, m'expliqua les origines des arcanistes et me donna même quelques exercices pratiques. Une magie de stratège... Voila qui allait être intéressant. Avec ces premiers sorts, j'effectuais également mes premières missions. Ce n'était pas spécialement glorieux, mais c'était utile, et ceux que j'aidais étaient reconnaissants, et me donnaient des informations très précieuses... ou tentaient de me payer une "chopine" dans la plus proche taverne. Non merci, pas en service!


Limsa Lominsa à plusieurs problèmes sur les bras. Des enlèvements, deux tribus d'hommes-bêtes, les Kobolds et les Sahuagins, et des pirates rebelles qui ne respectaient pas les lois de Limsa Lominsa. J'ai décidé d'investiguer sur cette histoire d'enlèvements, et j'ai découvert que les enlèvements étaient liés aux Sahuagins. Les Limséens s'occupent plus de leurs problèmes internes plutôt que de s'intéresser a l'Empire, même si certains pirates, ou devrais-je dire "corsaires", c'est ainsi qu'ils se font nommer, effectuent des escarmouches comme nous le savons déjà. Je dois me rendre a Gridania pour une mission de la guilde des aventuriers, est il possible d'avoir des informations sur cette cité-état?

Kanan aan Mercuria.

Prologue - Au service de l'Empereur

Petite mise en bouche sur le contenu de ce blog.


Il contiendra le récit de mes péripéties sur Final Fantasy XIV: A Realm Reborn, un MMORPG édité et développé par Square Enix. Le contenu de ce blog peut être sujet à spoilers si vous commencez le jeu, puisqu'il relate certains événements de l'intrigue principale du jeu.
Cet article contiendra aussi le background de mon personnage, Kanan Mercuria, qui servira de prologue.

Je vous souhaite une bonne lecture!

Amélia.



Je m'appelle... Kanan. Kanan aan Mercuria. C'est le nom que m'ont donné ceux qui m'ont sauvée. Ah, oui... Vous ne connaissez pas toute l'histoire. Permettez moi de vous la conter.

Je suis née et j'ai grandi à Doma, dans le lointain Orient, et je suis une Ao Ra. Je ne me souviens que d'un seul et unique événement qui soit lié à ma vie passée, c'est le jour où j'ai bien cru mourir. Quelque chose a percuté ma maison, là où vivaient mes parents et ma sœur Kyoko, et une masse de bois et de briques s'écroula sur moi. Après ça... le noir, le vide.

Quand je me suis réveillée, j'étais dans un grand bâtiment fait de métal, dont les lueurs rouges éclairaient vaguement dans l'obscurité. Dans cette pièce de fer, il y avait d'autres personnes, mais je ne pouvais les identifier clairement. A leur allure, sans doute des soldats, et cette pensée se confirma en voyant le râtelier d'armes qui se trouvait à côté de la porte. Je me levais, tâtonnant dans la pièce afin d'y trouver une quelconque information sur l'endroit ou je me trouvais. Alors que je m'approchais de la porte, celle ci s'ouvrit sur une silhouette noire, une longue épée, et la lueur du soleil qui me brûlait les yeux. La lueur fut si vive qu'elle me donna la migraine, et je vis à nouveau le noir.

Mon second réveil se fit dans une autre pièce au mur de métal, mais ceux ci étaient blancs. Quand j'ouvris les yeux, ma première vision fut celle d'une femme vêtue de blanc, penchée au dessus de moi. Je tentais de me relever, mais une main ferme me contraignit à rester allongée, tandis que cette femme blanche me parlait d'une voix sévère. J'avais été blessée et je ne devais pas trop bouger... Blessée? Lorsque je lui demanda ce qu'il avait pu m'arriver, elle s'éloigna, revenant quelques instants plus tard avec un miroir. Mon œil gauche... Un bandage le voilait, et le reste de mon corps était parsemé d'entailles et de brûlures superficielles. Mais mon œil gauche... Grâce à la technologie magitek, j'ai pu le récupérer, ce qui expliquait la raison de ma présence dans ce dortoir. La femme blanche continua a m'expliquer ce que je faisais ici et ce que l'on attendait de moi, et je me contentais d'acquiescer sans réellement comprendre. Mon esprit était embrouillé...

Je restais dans ce camp de l'Empire de Garlemald trois ans, le temps de m’entraîner aux armes. Ils ont très vite compris que j'avais un certain talent pour manier les espadons et m'ont poussée à persévérer à manier cette arme. Mais j'ignorais comment j'arrivais à manier une telle lame si instinctivement. Etais-je une guerrière, avant d'atterrir ici? Une mercenaire peut être?

Ils me confièrent ma première mission une fois mon entraînement terminé. Je devais me rendre en Eorzéa et espionner les indigènes de ce continent.

Ma mission...commence maintenant.