[Musique d'ambiance]
Je m'étais rendue au Radeau de la Calebasse, pour une histoire bien sordide. D'après ce que je sais, des jeunes femmes auraient été retrouvées mortes, le visage déchiqueté, et plusieurs aventuriers étaient sur l'affaire... Trois, plus exactement. Deux Elézens, Antoinaut et Marianelle, et une Hyuroise, Sara. J'ai pris contact avec eux à Gridania, et ils m'ont dit de les retrouver sur les lieux des crimes, dans la Forêt du nord.
Nous avons très rapidement compris que ces meurtres avaient inquiété la population, et il était évident que cette affaire devait se résoudre au plus vite. Si, au passage, je pouvais récupérer un peu plus d'informations sur les Gridaniens, cela aiderait les forces de Castrum Oriens. Je leur ai déjà dit qu'être aussi près de l'ennemi était un risque, d'autant que les ravitaillements cheminent par une voie facilement attaquable. Mais si les ordres viennent d'en haut, je ne peux rien y faire...
Quoiqu'il en soit, nous interrogions les habitants du Radeau, et ils étaient tous enclins à nous confier des informations sur cette sordide histoire. Pendant un interrogatoire, un vigile sombre nous a interpellés. Apparemment, une autre victime avait été découverte, et était rapatriée vers le Radeau. Marianelle demanda à l'examiner, ce qui nous fut accordé à titre exceptionnel, au vu du caractère suspect de ces meurtres.
Je laissais Eos, ma fée, voleter autour du corps tandis que j'en examinais les blessures, et que Marianelle cherchait un indice dans les effets personnels de la pauvre victime. Antoinaut? Eh bien... Il nous a avoué être hématophobe. Difficile à croire venant d'un Elézen de deux yalms de haut armé d'une lance, mais il ne pouvait pas voir une goutte de sang sans paniquer. Je le comprends, d'un côté, je suis pyrophobe...
La pauvre victime avait le visage défiguré, déchiqueté par un objet tranchant. En examinant les entailles causées par ledit objet, j'en ai conclus qu'il s'agissait d'un couteau d'au moins cinq ilms de long. Les entailles n'étaient pas faites de manière hasardeuse, mais au contraire elles étaient précises et le coupable savait exactement ou il frappait. Peut être un rituel. Marianelle n'avait rien trouvé dans les effets personnels de la victime, nous étions donc au point mort, si j'ose dire.
C'est Eos qui trouva quelque chose d'intéressant. Je n'aurais jamais cru que notre solution viendrait d'elle, très sincèrement. Elle voletait avec insistance autour de la main de la victime, et quand Marianelle examina la manche de sa tenue, elle y découvrit un bouton. Pas n'importe lequel, celui ci était orné d'un lys blanc et provenait, selon elle, d'une maison noble. Elle ignorait laquelle, cependant. Nous prîmes le bouton afin de pouvoir trouver à quelle maison noble cette pauvre femme appartenait, ou du moins quelqu'un capable de l'identifier clairement.
Après de multiples interrogatoires et recherches, c'est un homme nommé Ursandel qui nous confia ce que nous voulions. Ce n'était rien d'autre que sa maîtresse de maison la coupable, la Dame Amandine, qui sacrifiait ses domestiques afin de retrouvée sa beauté volée par le Fléau. Le Manoir des Haukke nous attendait...
L'endroit était sinistre, pratiquement en ruines et envahi de créatures diverses et variées qui ne firent pas peur aux trois braves qui m'accompagnaient. Je pus essayer cette fameuse "magie militaire" sur le terrain et constatais qu'elle était particulièrement efficace pour refermer les blessures et en même temps, protéger un court instant mes alliés. Nous avions dû traverser tout le manoir pour trouver la chambre de la Dame... Elle était devenue une créature du néant. Nous l'avons vaincue, bien sûr, mais je sentais que quelque chose n'allait pas dans cette histoire. Personne ne devient une créature de ce genre sans une intervention extérieure.
En sortant du Manoir, je me sentis... observée. Qu'est ce que cela pouvait il être?
Kanan aan Mercuria.
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