Ishgard était à nouveau en flammes... Des rebelles, encore et toujours, qui s'opposaient à la paix envers les dragons, et pourquoi? Pour les morts passés. Je peux les comprendre, bien sûr. Si on me demandait de renoncer à ma traque de l'Empire parce qu'Eorzéa voudrait faire la paix avec eux, je refuserais et continuerais à éliminer ces chiens impériaux jusqu'à ce qu'il n'en reste plus un seul. J'ai cru comprendre que mes méthodes n'étaient pas tellement appréciées des Songes de Nymeia... Enfin, de certains membres. Je ne comprends pas... Que certains soldats ont été recrutés de force, soit, je connais bien ce petit détail de Garlemald. Mais de là à vouloir presque une paix avec l'Empire, de refuser d'éliminer ces fous... Je me retiens, mais un jour je finirais par craquer, et ce ne sera pas forcément beau à voir. L'Empire est notre ennemi, pourquoi s'entêter à jouer les pacifistes? C'est quelque chose que je ne comprendrais jamais...
Ishgard s'apprêtait à signer la paix avec les dragons. De manière officielle, j'entends, c'est à dire avec un beau traité. Bon, ça n'empêchera pas Nidhogg et ses serviteurs de continuer à semer la destruction. Et pour couronner le tout, cérémonie et combat amical face à Ishgard! Rien que ça... J'allais devoir participer à un combat sans intérêt qui ne servait qu'à épater la galerie. Ce serait une occasion d'essayer Nocturne et de leur montrer la véritable puissance d'un chevalier noir, qu'ils comprennent qu'être mon ennemi n'est pas forcément une très bonne chose. La plupart de mes ennemis sont morts... Soit exsangues après les avoir découpés, soit empalés par ma lame. Un petit tour de force face à Ishgard ne me rapporterait pas grand chose si ce n'est que les spectateurs, mes adversaires et mes alliés auront peur de moi.
Je n'ai jamais su dire qui avait réellement gagné. Je ne sais même plus comment le combat s'est déroulé... J'ai laissé ma part sombre dominer tout le combat. Ca ne m'était jamais arrivé, et j'aimerais que ça ne se reproduise jamais, au final... Quand j'ai repris conscience, il y avait des blessés un peu partout, et je sentais le poids des regards sur moi. Ils avaient peur...
Je m'éloignais, rangeant Nocturne dans mon dos. Il fallait que je m'éloigne, au calme, pour repenser à tout ça.
Je suis une guerrière, je l'assume, semer la mort fait partie du fardeau que je m'impose depuis le début.
Enfin! Après des mois d'efforts et de longues nuits d'études, de recherches, d'essais et d'échecs, j'avais réussi à recréer une copie d'une arme du zodiaque! Bon... Ca reste une copie et elle est bien moins puissante qu'une véritable arme du zodiaque, mais elle rayonne d'une énergie qui lui est propre. Maintenant, j'avais un autre projet en tête, réparer l'étrange épée noire que j'avais récupéré lorsque j'avais défait mes propres ténèbres. L'arme réagissait à quelque chose, mais je n'arrivais pas à identifier de quoi il s'agissait exactement. Ce n'était pas mon grimoire, bien que celui ci luisait naturellement, et cela ne venait pas de moi, bien que cette arme soit issue de mes propres ténèbres. Le temps de me retourner cinq minutes, et un morceau de la lame vola à travers la pièce, se plaquant contre Nocturne, mon propre espadon! Je décidais d'approcher Nocturne de la lame cassée, observant les morceaux se fixer et se mêler peu à peu sur ma lame. Plus les fragments se liaient, plus l'arme dégoulinait d'une sorte de brume épaisse sombre, pour au final former une toute nouvelle arme. Quoiqu'elle était... instable. Je ne saurais dire pourquoi, mais elle semblait sur le point de lâcher à tout instant.
Je laissais pour l'instant tomber et allais voir ma chère Ani. Après tout, c'est grâce à elle que j'avais pu terminer cette histoire de grimoire... Je me devais de la remercier correctement. Chose qui fut faite dans les règles de l'art, bien entendu, même si je n'en parlerai pas dans ce carnet. Disons que certains petits secrets se doivent de le rester, d'autant que... Je me demande si elle voit que je fais de gros efforts pour elle. Je ne sais pas vraiment si je dois lui en parler ou non, ni comment elle prendrait ce genre de chose. Mais il va bien falloir que je lui parle un jour ou l'autre. Non pas que je me force à... faire certaines choses. Mais faire des efforts... Surtout quand c'est l'opposé de ce qu'on est réellement, mérite une certaine reconnaissance. je me demande juste si elle est consciente de ce que je fais juste par amour... Enfin bref. Toujours est il que je me suis réveillée bien après elle, je suis allée dans ma chambre examiner Nocturne.
Elle n'avait pas changé, toujours aussi instable, et toujours cette aura rouge sang qui émanait d'elle. Curieuse de voir à quel point ma lame était altérée, je décidais de l'essayer en combat, allant voir quels contrats étaient disponibles aux Immortels. Une traque à l'Amal'jaa? Parfait! Un petit groupe rôdait aux abords de la Petite Ala Mhigo, et je les attendais patiemment. Alors que je dormais à moitié, je les entendis arriver depuis l'est par rapport à ma position. Trois archers, un occultiste, et un lancer, pour moi toute seule? Il me sur-estimaient, les Immortels... Mais bon. J'allais attaquer, laissant les ténèbres m'envahir, quand ma lame résonna en même temps, amplifiant ma puissance comme jamais! Le brume devint une sorte de ruban de sang tournoyant autour de la lame, et lorsque je bondis sur les Amal'jaa, je sentais vraiment la différence... Ma force de frappe était vraiment stupéfiante.
Je savais que j'avais passé un cap. J'avais conscience de ma force, mais maintenant, je savais m'en servir. J'étais passée du savoir à la mort...
J'avais reçu deux lettres aujourd'hui. L'une d'Asami, qui m'avait dit qu'elle et Sakuya avaient quitté le Mor Dhona pour la Noscéa. Elles se sont faites engager aux Vergers d'Estival pour échapper aux informateurs de Sho, effectuant détours sur détours pour éviter que leur trace ne soit trop simplement retrouvée. La seconde lettre venait d'Alka Zolka, cela faisait longtemps que je ne lui avais pas parlé, il m'invitait à le retrouver à la Tour de Corail, ce que je fis.
Surito Carito, le tomberry érudit que j'avais sauvé, avait besoin de notre aide, et évidemment, j'acceptais. Cela faisait longtemps que je n'avais pas travaillé mes compétences d'érudite et non pas que je perdais la main, mais je suivais simplement le conseil que m'avait donné Ani... Me reposer un peu. Ne pas utiliser l'Ombre faisait partie de ce repos, mais je n'allais pas pour autant rester sans rien faire, je ne pourrais le supporter. Alors, une occasion de travailler ma magie militaire, pourquoi pas.
Surito nous attendait face au Palais du Vagabond. La maladie qui avait fait de Surito et de ses amis des tomberries s'aggravait, le Septième Fléau ayant "réveillé" les tomberries, leur maladie reprenait du poil de la bête. Trouver un remède serait long, voilà pourquoi il avait besoin d'aide. Tout d'abord, lui apporter deux pierres incantatoires nymiennes, pour qu'il puisse sceller et endormir à nouveau les plus malades de ses alliés. Nous étions deux, donc une pierre chacun, parfait! Evidemment, la pierre était gardée, mais ce golem gardien ne faisait pas le poids face à mes sorts, encore que je me demandais comment je pouvais rendre malade un assemblage magique. Il manquait cependant une pierre, mais Surito allait s'en occuper... Tant mieux, je n'étais pas d'humeur à voyager après un caillou.
Ceci dit, Surito nous recontacta très vite, il avait déjà localisé la troisième pierre, grâce à Alka Zolka. Elle était juste à l'est du Lac d'Airain, et tant mieux, j'y étais. Ce ne serait pas surprenant si la stèle était gardée, du coup, nous nous préparâmes au combat... Mais nous n'avions pas prévu que le gardien serait aussi énorme! Et il était costaud, qui plus est, heureusement qu'Alka Zolka prenait les coups à ma place... Et que je le soignais derrière bien entendu. Surito Carito pouvait enfin sceller ses amis malades et commencer à travailler sur un remède. Peut être qu'ils ne retrouveront pas leur apparence d'antan, mais s'ils pouvaient ne plus s'altérer davantage, c'était déjà un bon point. Surito me dit avec un certaine pointe de respect que si Nym existait encore, je serais magister, et aurais donc accès à un sort supplémentaire, qu'il m'enseigna. Le Traité de Persévérance, capable de soigner autour de moi... Utile.
J'aidais Surito à trouver une quelconque information sur cette maladie, mais nous n'avancions pas des masses. Tout ce que nous savions, c'était que la maladie venait d'un navire marchand qui s'était égaré, et était réapparu après une année. Probablement que la maladie avait touché l'équipage, mais moins puissamment que le peuple de Nym. D'après Surito, ils s'étaient échoués sur une île où les locaux leur ont offert un cadeau. J'étais certaine que c'était la source du problème, il nous fallait donc trouver cet objet... Qui a mille cinq cents ans. Super, il devait en rester que des ruines...
D'après Surito, c'était une urne des îles méridionales, exposée dans ce qui fut l'Assemblée nymienne. D'après Alka, c'était là où l'on voyait encore les ruines de Nym, dans la Noscéa extérieure. Je ne sais vraiment pas ce qu'ont les Nymiens avec les golems, mais nous avons dû en détruite une bonne demi-douzaine avant de pouvoir retrouver cette urne! Et encore, en voulant m'emparer de l'urne, des imps m'ont attaquée. J'avais une vague idée de ce que pouvait être le contenu de l'urne, mais rien de certain... Surito avait identifié au fond de l'urne le sceau de Mhach. Selon Alka, c'était une cité peuplée de mage maléfiques évoquée dans des vieilles histoires, à ceci près que Mhach était réelle. Pour une fois, c'est le genre de légende que j'aurais préféré qu'elle reste... légende, justement.
Donc, la maladie était une oeuvre de Mhach... Mais cela nous donnait une chance de trouver un remède, si c'était lié au néant. J'avoue mal connaître ce "néant"... Et je sais déjà où récupérer des informations. Par ma lame, je ne voulais pas en arriver là, mais je vais devoir aller à la guilde des occultistes.
Il était désormais temps d'aller sauver Kyoko des griffes de l'Empire, et j'avais réuni suffisamment de personnes pour une embuscade bien scénarisée. Ani, ma douce bien aimée, avait tenu à venir, et je ne pouvais pas vraiment le lui refuser. Et à côté, il y avait Asuka, Dakeras, Lhei, Berude, une miqo'te que je ne connaissais pas mais que j'avais déjà vue, et en chemin, un autre miqo'te est arrivé, un mage, de ce que mon œil me disait. Je les avais informé de la situation et de comment nous allions nous y prendre pour récupérer ma chère sœur des griffes de ces sans-honneur que sont les Impériaux. Tout allait bien se passer... C'est ce que j'essayais de me dire depuis le début du briefing, et sur le chemin de l'embuscade, près de Port-aux-Ales. Tout le monde se positionna et attendait la suite des opérations, et je réfléchissais toujours... Tant de probabilités étaient existantes que je ne savais où donner de la tête. Je décidais de laisser tomber la réflexion et d'improviser, pour une fois.
Je vis la caravane de faux marchands et ma sœur. Ceux ci se sont arrêtés sans que je leur fasse signe, et l'un d'eux m'a reconnue. Il avait peut être ma sœur sous la main mais surtout, il m'a appelée "traîtresse". Donc ils savaient et ils allaient agir... Prudente, je reculais, et les Songes sont intervenus, assommant le petit groupe de soldats et endormant ma sœur pour l'emmener en lieu sûr. Finalement, tout s'était bien passé. Trop bien passé, même, c'était louche... Lhei avait raison, c'était trop simple, beaucoup trop simple. Je demandais à Sho d'éliminer notre informateur, un prisonnier Impérial que nous avions récupéré en Mor Dhona. Je veillais ma sœur, endormie, et je crus le temps long alors qu'il ne s'était passé qu'un seul jour avant son réveil. Elle ouvrit un œil, puis l'autre, puis me sourit, affaiblie et allongée sur un des lits du dortoir des Songes... Je lui souris, puis la serrais contre moi, heureuse de l'avoir retrouvée, et lui demandais ce qu'il s'était passé pendant sa détention.
Ils ont tenté de la soumettre comme ils m'avaient "soumise", en la torturant dès qu'ils en avaient l'occasion. Ils pensaient qu'en contrôlant notre clan, ils auraient accès à des troupes particulièrement bien entraînées pour des mission spéciales en Eorzéa, voilà pourquoi ils nous ont envoyées là bas, et pourquoi ils tenaient à nous garder... Elle et moi étions les chefs du clan. Rallier d'autres à la cause de l'Empire aurait gonflé leurs forces de manière significative, mais nous ne le permettrons jamais désormais. Kyoko m'annonça aussi quelque chose de beaucoup plus grave... Je n'étais pas la seule à avoir rejoint l'Empire, bien que je lui dis tout de suite que j'avais définitivement choisi mon camp et que l'Empire était mon ennemi. L'Empire avait acheté plusieurs des membres du clan, dont un qui était avec nous... Sho. Il nous avait donc trahis! C'était grâce à lui que nous avions eu nos informations, et si tout était trop facile, c'est qu'il y avait une bonne raison.
Je contactais Asami et Sakuya, qui débarquèrent discrètement à la Rêverie, et j'escortais, ou plutôt portais Kyoko jusqu'à ma chambre. Ma sœur sur son lit et les dernières réelles membres du clan, réunies dans une seule salle. Kyoko annonça la traîtrise de Sho, et Sakuya confirma ses dires... Quand j'ai demandé à Sho de tuer le contact, il s'est enfui avec ce dernier et ne serait pas ressorti de Castrum Centri depuis lors. Je leur fis part de mon projet, remettre ce clan sur pieds ici, en Eorzéa, et en faire un mur de lances face à l'Empire.
Le clan Kuroken renaissait de ces cendres... D'un commun accord, nous abandonnions tout ce qui était lié au clan pour repartir de zéro.
[Note: Ce chapitre marque la fin de l'épopée de Final Fantasy XIV. Les chapitres suivants seront des résumés d'événements réalisés par moi même ou les Songes de Nymeia, et donc ne seront plus liés la trame principale.
Il y aura sans doute d'autres blogs tenus par moi même sur ce même principe, sur d'autres jeux, MMORPG ou non.
Bonne lecture!]
[Musique d'ambiance]
L'heure était venue, celui du procès par combat. Il devait se dérouler dans le Coerthas occidental, et je m'y dirigeais. Il s'était passé bien des choses, et j'avais notamment décidé de confier à Ani que j'étais espionne de l'Empire... Elle l'a mal pris, et je m'en doutais que les choses allaient se passer comme ça. Mais elle m'a pardonné quand même... Je me fis une promesse. Quand ma sœur sera libérée, je traquerai l'Empire.
Je me bats pour tous ceux qui ont vu les machines d'acier envahir leur havre de paix et le dévaster. Je me bats pour ceux qui ont été forcés de servir un Empire qui ne désire que conquérir et asservir. Je me bats pour tous ceux qui sont morts par ma faute, tous ceux que ma lame a renvoyé à l'éther. Je me bats... Parce que je le dois.
Je rejoignis Sidurgu au Coerthas et attendis avec lui. Nous étions un peu en avance et le froid était fort, mais encore supportable pour nous deux, au moins, il n'y avait pas de vent. Ystride arriva enfin, accompagnée de deux chevaliers. Elle haïssait sa fille parce qu'elle lui rappelait son hérétique de mari, mais Rielle n'était pas responsable des erreurs de son père... Elle voulait nous tuer, Sid, Rielle et moi... Je n'allais pas la laisser faire.
Un à un les templiers tombèrent. Et quand Ystride vint nous affronter, elle tomba. Dans un dernier accès de fanatisme, elle se condamna, la lame de Sidurgu lui déchirant le coeur.
Sidurgu allait continuer sa route de son côté. J'allais continuer mon chemin, suivre ma propre voie et me détacher de ce qui me retiens. Ishgard était instable, Eorzéa était menacée. J'avais une nouvelle lame, une nouvelle cause... et une nouvelle vie.
Kanan no Kuroken, Epée des Ombres, Chevalier errant.
Le sauvetage d'Asuka fut beaucoup plus douloureux que ce que j'imaginais. Nous avons dû affronter quatre dragons! Quatre! Plus Fahlilkin qui continuait à compléter son rituel. Nous avions pu vaincre l'ancien protecteur mais à quel prix... J'étais blessée et épuisée, et les autres n'étaient pas mieux lotis. Heureusement, Ani s'est occupée de moi quand je suis revenue. Elle en pleurait encore, comme la dernière fois où j'ai été blessée, et je ne pouvais le tolérer. Elle devra s'habituer au fait que je prenne des coups, sans quoi la voir pleurer risque de m'être difficilement supportable. J'imagine qu'elle comprendra mon point de vue...
Je profitais d'un peu de repos pour me rendre dans ce que fut Sharlayan, désormais l'Idyllée, dans l'Arrière-pays Dravanien. J'avais déjà quelques liens avec les gobelins des lieux mais ceux ci me refusaient la traversée de la rivière Thaliak. Du coup, je devais les aider pour qu'ils acceptent de me laisser circuler librement. Ce qui m'intéressait? Une rumeur d'une ancienne bibliothèque contenant bien des savoirs. Je devais voir de quoi il s'agissait, et surtout récupérer un maximum de ces livres antiques. C'était mon devoir!
Les gobelins voulaient réellement former une ville sur les ruines de Sharlayan. Comme toute communauté, ils avaient leurs petits soucis... Notamment la Main Indigo. Ces gobelins recherchent le savoir, eux aussi, mais seulement pour le garder pour eux. Intolérable, la connaissance est un atout qui devrait être profitable à tous! Ils me demandèrent de leur mettre des bâtons dans les roues, ce que je fis sans trop ronchonner. Les blessures que j'avais subies me minaient encore, j'étais un peu moins agile et mobile qu'à l'habitude, mais j'arrivais quand même à m'acquitter des quelques tâches qui aidaient les gobelins d'Idyllée.
Evidemment, ils me remerciaient, mais je n'avais toujours aucune information sur cette bibliothèque cachée. Je continuais donc d'aider les Gobelins jusqu'à ce qu'une information importante arrive, et heureusement je n'eus pas à attendre trop longtemps. J'en ai même obtenu deux, dont une bien plus inquiétante. Premièrement, ce que je cherchais, je le trouverais dans l'ancienne bibliothèque de Gubal, mais celle ci est probablement toujours piégée par les protection sharlayanaises. Je trouverais bien quelque chose d'intéressant là dedans. Et ensuite... J'avais appris que l'Empire avait trouvé le moyen d'accéder à un antique continent allagois, créé pour expérimenter des armes anti-Primordiaux. Je ne pouvais permettre de laisser l'Empire s'emparer de tout ceci, mais en même temps je devais les aider à les acquérir tant que je n'aurais pas récupéré ma sœur.
Cette bibliothèque est gigantesque, et les livres sont... vivants. Magnifique. Enfin, explorer cette bibliothèque avec quatre aventuriers de passage fut relativement aisé, et j'ai découvert plus que ce que je l'imaginais. Même un moyen pour reforger Eien! Le problème étant "reforger"... Je n'avais aucune connaissance en forge et ma peur du feu n'aidait pas. Je savais qu'il allait arriver un jour où je devrais affronter ma peur, et ce jour était arrivé. J'avais reçu ma nouvelle lame de la part de la guilde des forgerons, ainsi qu'une nouvelle armure. Une vieille commande exigeante que la guilde a pu accomplir, et que je reçus en retournant à Ishgard. Je leur avais confié la poignée d'Eien et l'épée cassée en expliquant ce que j'attendais. L'épée cassée n'a pas survécu à la chaleur de la forge, elle était trop fragile, néanmoins ils ont pu reforger une nouvelle Eien, plus proche des armes Eorzéennes. Elle était faite d'un métal étrange... Je ne sais si c'était à cause du métal ou de la poignée, mais l'arme, sous la lumière, était toujours d'ébène, excepté une partie de l'estoc. En observant bien, je remarquais que ce n'était pas la garde d'Eien! Je remarquais aussi un petit cristal rouge enchâssé dans le cœur de la garde. Un cristal de chevalier noir... C'était donc ça, la source de puissance d'Eien? Un cristal?
J'avais déjà une idée sur le nom de cette nouvelle lame. Elle n'était plus l'épée ancestrale de mon clan, mais la lame d'une nouvelle aube pur moi, mais aussi pour les survivants du clan, et ma compagnie libre... La lame d'une nouvelle vie. Nocturne. Kanan, Epée des Ombres.
La vérité sur Rielle se révéla d'elle même, quand une ecclésiastique ishgardaise vint nous provoquer en procès par combat. C'était la mère de Rielle, Ystride de Caulignont. Sidurgu m'expliqua la vérité, même si je me disais qu'il aurait pu me le dire plus tôt. Le mari d'Ystride fut accusé d'hérésie et tenta de tuer sa femme en avalant du sang de dragon, mais il fut heureusement tué à temps. Le problème, c'est que Rielle avait été impliquée dans tout ceci, étant forcée de boire le sang de dragon... Ystride enferma sa propre fille dans une geôle, espérant qu'elle en meure. C'était immonde et cruel, et cette garce nous provoquait... Puisque c'était comme ça, elle regrettera très vite son acte.
La dragonne que nous avions interrogé nous avait parlé de "petits êtres" tout en provoquant légèrement Sidurgu. Je n'avais pas tenu rigueur à une mourante, mais lui si. La seule région qui me venait à l'esprit et qui détendait des "petits êtres", c'était les cieux de Dravania et les mogs. J'allais donc les voir.
Etrangement le mog que j'interrogeais connaissait notre art et le trouvait sinistre. Il n'avait pas totalement tort, d'un côté. Sidurgu arriva un peu après, et le mog décida de nous parler de beaucoup de choses. Sauf que Rielle décida de parler... Elle n'avait pas tort non plus. Sidurgu avait fait de sa puissance une obsession, et n'écoutait pas les inquiétudes de Rielle. Pendant que ces deux la s'engueulaient, le mog avait très vite compris de quoi nous parlions, et savait exactement comment décrypter les derniers mots du maître de Sidurgu. En échange... Nous devions lui ramener des pomponettes. Soit! S'il fallait cueillir des fleurs pour pouvoir progresser, cela m'évitait de dégainer Eien-Gal pour rien. Je retournais vers le mog qui nous envoya tuer des tulihänds, des gros dragons-insectes, puis de le rejoindre à Asah. Une fois fait, Sidurgu était déjà là, et deux mogs apparurent pour nous dire qu'ils avaient kidnappé Rielle! Pour la retrouver, nous assommions les mogs un pas un pour qu'ils parlent, et finalement, Rielle réapparut, accompagnée du mog. Sid se trompait dès le début... Mais il allait tout de même combattre pour Rielle. Après ça, elle déciderait.
Et après ça, j'irais accomplir ma propre vengeance.
J'étais allée voir Sidurgu, au Chevalier oublié. Je devais absolument lui parler de ce que j'avais vu... j'étais à l'Annexe Trine, toujours tolérée par les dragons locaux. Je voulais savoir si les dragons avaient une certaine connaissance des armes, espérant reforger l'épée cassée que j'avais prise à mes propres ténèbres. Mais un cri m'interrompit, un rugissement de dragon sonore qui résonnait dans tout Dravania. Le dragon face à moi, un des rares qui parlaient notre langue, m'annonça que Nidhogg était tombé. Il était, selon lui, l'ennemi de mon "peuple", mais c'était ce dernier qui avait causé les hostilités. Seul quelqu'un qui vivait il y a mille deux dents ans pouvait connaître la pure vérité à ce propos... Et à ma connaissance, il y avait personne d'aussi ancien. Peut être que Sidurgu savait quelque chose que j'ignorais.
Sidurgu avait une idée pour Rielle, mais aussi pour mon problème. Une certaine Vidofnir, à l'Annexe Trine, saurait régler nos deux questionnements. Nous nous y rendîmes sans attendre, bien que prudents... j'étais tolérée, mais pas Sidurgu et Rielle.
Vidofnir était une grande dragonne blanche... et elle s'exprimait dans notre langue. Heureusement, parce que sinon, les choses auraient été difficiles. Je lui exposais la situation, et elle n'accepta pas de nous aider... Pas sans lui avoir prouvé leur bonne foi. Et pour cela, nous devions lui...cueillir des fleurs? Sur le coup, je fus surprise, qu'est ce qu'un dragon ferait avec des fleurs? Enfin, c'était une preuve de bonne foi comme une autre, j'imagine que ces fleurs étaient spéciales. Et cela me ferait un bon entraînement. Les dragons appelaient ces fleurs "gron ahlm", l'arbre apaisant... J'avais un peu appris le draconique, à force de passer du temps à l'Annexe. Rien qui puisse me permettre de communiquer avec les dragons malheureusement, mais je doute qu'ils soient enclins à donner des cours. Quoiqu'il en soit, je retournais à l'Annexe avec les fleurs. Vidofnir voulait les apporter à une amie mourante mais ne le pouvait, de peur de les abîmer, elle me demanda donc de le faire pour elle, précisant que nous obtiendrons des réponses.
E-Sumi-Yan avait raison, Rielle avait bien bu du sang de dragon, mais mélangé et de force. Sidurgu retourna à Ishgard, tandis que je demandais les raisons du conflit contre les dragons à la dragonne. C'était Ishgard eux mêmes, trahissant leurs alliés... Je retournais à Ishgard, souhaitant un bon voyage à la mourante. Sidurgu était à l'entrée, protégeant des pauvres, et quand mon regard se posa sur la cité, j'hurlais de terreur. Ishgard était en proie aux flammes, les hérétiques tuant les templiers et inversement. Je voulais arrêter tout ça, mais la ville en flammes... Tant de souvenirs douloureux me revenaient à l'esprit... Je m'écroulais, inconsciente. Les cris, les crépitements des flammes, une voix familière...
Sidurgu n'avait pas vraiment avancé, et moi non plus d'ailleurs, en partie parce que j'avais autre chose en tête. Avec beaucoup d'aide, beaucoup de mal et énormément d'efforts... J'avais vaincu le Maître des Lames, le Primordial Ravana. Le premier que je combattais... Je vais continuer à les éviter, très franchement. Ils sont bien trop au dessus de mes compétences, leur simple présence m'est perturbante, et vu que j'ai failli y rester... Ce n'est même pas la peine de me redemander d'en tuer un.
Sidurgu pensait rencontrer les élémentalistes de Gridania, peut être sauraient ils quelque chose sur Rielle... C'était une bonne idée, ils sauraient probablement ce qu'elle avait. Il prit les devants, me demandant de le rejoindre à la Tête de Dragon.
Je fis quelques petites choses à Ishgard, principalement de la vente des produits de mes diverses chasses, puis le rejoignit en Coerthas central.
Je sentais les ennuis arriver, un mauvais pressentiment qui s'intensifiait au fil de la route pour la Tête de Dragon. Sidurgu avait le même sentiment et me demanda de rester avec Rielle, ce que je fis. A peine nous avions quitté le camp pour aller à l'Observatoire que des templiers se sont mis à nous pourchasser! Mais qui était cette fille pour que des templiers la pourchassent ainsi...? Quoiqu'il en soit je ne pouvais pas les laisser toucher à Rielle. Ils s'approchaient, et je les frappais pendant qu'ils descendaient de leurs chocobos, évitant de blesser les pauvres bêtes. Ceux qui arrivaient à poser pied à terre subissaient mes coups de lame, et si je prenais des coups, Rielle me soignait... Elle était douée, pour une fille si jeune. Nous continuâmes rapidement jusqu'à Gridania, heureusement sans être pourchassés plus longtemps. Plus le temps passait plus je me demandais qui était réellement Rielle...
E-Sumi-Yan, le maître des élémentalistes de Gridania, accepta de s'occuper de Rielle, et il donna raison au chaman. Elle était habitée par quelque chose de puissant, peut être semblable aux dragons. Dans une si jeune fille, un tel pouvoir... C'était particulièrement risqué, et cela expliquait pourquoi Ishgard la voulait. E-Sumi-Yan nous raconta une petite histoire ma foi intéressante... Un vieux conte censuré par Ishgard, parlant d'un homme qui a bu du sang de dragon pour en devenir un lui même. Ce que font les hérétiques, en fait. Mais je doute que Rielle l'aie fait sciemment. C'était louche, mais bon... Rielle devait se reposer, alors nous nous sommes rendus aux Feuilles de Carline.
Sidurgu prétexta de prendre un peu l'air, pendant que Rielle dévorait des pommes. Puis, ils rentrèrent à Ishgard. Je ne les suivais pas, je réfléchissais... Quelque chose ne tournait pas rond dans cette histoire, et j'étais presque sûre que tout tournait autour des parents de Rielle, puisqu'elle n'en parlait jamais.
Enfin... Je m'inquiétais plus de Sidurgu que de Rielle. Je crois qu'il sombre...
Pour une fois, je n'effectuais pas de mission ni n'étais envoyée quelque part pour l'Empire. Cette fois, j'avais enfin un peu de temps pour moi. Et quoi de mieux pour une érudite-guerrière un peu trop curieuse qu'une civilisation draconique pacifique? Je me rendis en Dravania, pour espérer trouver ces fameux dragons amicaux et en apprendre un peu plus sur eux et leur motivations. J'étais toujours convaincue qu'ils n'étaient pas belliqueux de nature, car personne n'est purement mauvais de nature... c'est un changement, une transformation due à plusieurs événements.
Il faisait légèrement moins froid qu'en Coerthas, mais pas beaucoup plus. L'avantage, c'est que j'étais en pleine forêt, aucun dragon n'irait attaquer ici, les arbres étaient beaucoup trop hauts pour cela. Je cheminais tranquillement quand je vis une arche, et plus loin, un campement. Des humains vivaient ici, et quand je m'approchais, je pus voir qu'il s'agissait de chasseurs... de chocobos. J'étais donc dans la fameuse forêt aux chocobos... J'en avais entendu parler comme étant un lieu ou ces bêtes vivaient en paix, et je l'avais apparemment trouvée. Plusieurs chasseurs m'ont expliqué qu'ils chassaient ici les chocobos pour les élever et les vendre comme montures ou bêtes de trait. C'était donc comme cela qu'Ishgard se fournissait en chocobos, et fournissait du coup tout Eorzéa...
Les locaux de la Penne, le camp de chasseurs, m'invitèrent à une chasse. Je refusais pour l'instant, je devais me concentrer sur ce que je voulais, mais je reviendrais pour savoir si leur proposition tenait toujours. Je leur demandais s'ils connaissaient des hauts lieux liés aux dragons, et ils m'ont parlé de Sohm Al. Il s'agirait d'un sanctuaire draconique qui abriterait Nidhogg, le dragon qui fut vaincu, à l'origine, par les premiers fondateurs d'Ishgard. S'il était la haut, c'était probablement lui qui était l'origine de toutes ces attaques! Je n'étais pas là pour ça, mais s'il le fallait, j'allais monter jusque là haut... Mais affronter un dragon aussi ancien, je ne sais pas si j'en étais réellement capable. Je remerciais le chasseur qui m'a donné cette information et me dirigeais vers les lieux.
En chemin, je fus attaquée par des hommes-insectes, les Gnathes. Ils avaient des armes à feu, ces cons, et j'ai pris un tir dans la jambe avant de pouvoir faire quoique ce soit. Ils ont réveillé mes ténèbres, et je n'ai pas perdu de temps pour les déchiqueter, ivre de douleur et de rage. Je ne devais pas céder ainsi... C'était mauvais pour mon propre équilibre. Malgré ma jambe douloureuse, que j'avais soigné un peu en vitesse avec un bandage, je me dirigeais vers ce qui me semblait une vieille ruine. C'était l'Annexe Trine, le lieu dont on m'avait parlé, là ou les dragons pacifiques vivaient.
Il y avait un léger problème... Des Gnathes avaient pris d'assaut l'Annexe Trine. Il fallait que je fasse quelque chose, mais seule? Inutile de préciser que mes chances étaient minces. Je me faufilais aussi discrètement que possible jusqu'à l'Annexe, soupirant de soulagement quand je ne vis aucun Gnathe me pourchasser. Ils étaient sourds, ou un peu stupides, pour ne pas m'avoir entendue avec une armure... Où alors c'est que je suis plus douée que je ne le pensais.
Quand j'arrivais, les dragons m'ont prise pour un ennemi et plusieurs m'ont foncé dessus! Sur le coup, j'en lâchais ma lame, et les dragons ont...arrêté d'attaquer. Parce que lâcher mon arme était une preuve d'amitié pour un dragon? Enfin, je n'étais plus considérée comme ennemie, je repris mon arme et m'avançais doucement, méfiante. Un énorme dragon atterrit juste devant moi et poussa un cri puissant, me faisant à nouveau reculer. C'était une manie de surprendre les visiteurs?
Le dragon ne bougeait pas, attendant quelque chose. Prudente, je déclamais mes intentions, avec le respect qu'un tel être devait mériter... En partie parce que j'avais vraiment, vraiment pas envie de finir dévorée. Le dragon cria encore, et précisais que je ne comprenais pas leur langue. C'est là que les choses devinrent vraiment bizarres.
Une migraine me traversa le crâne, et je m'écroulais à genoux devant le dragon. Quand il cria à nouveau, je compris ce qu'il me disait, au prix d'un gros mal de crâne. Comment? Comment j'avais pu le comprendre alors que j'en suis normalement incapable? Il me disait que j'étais tolérée ici, tant que je n'étais pas une menace. Je le remerciais, et mon mal de crâne disparut. Je secouais la tête et décidais de rester un peu ici, pour me reposer d'une part, et en apprendre plus sur les dragons.
Un dragonnet s'approcha pour regarder ma lame, et lui, parlait ma langue. Il me demanda quelque chose que je ne pouvais faire, mais la situation semblait désespérée. Je devais vaincre le Dieu des Gnathes!
Abruti d'Emmanellain! Nous étions allés chercher des cristaux d'eau à Voor Sian Siran, ces cristaux pouvant être utilisés pour créer de l'eau potable pour le camp de la Cime des Nuages, quand cet abruti à voulu lancer un concours. Ce n'était ni le moment, ni l'endroit! Et évidemment, cet imbécile avait réussi à se faire capturer par les Vanu Vanu, et qui allait devoir le sauver? Moi! Pff... Enfin, je ne pouvais pas le laisser là bas, même s'il était absolument insupportable. Je fonçais au coeur du village Vanu, éliminant les adversaires qui osaient se mettre sur ma route, et laissant les ténèbres guider ma lame. Je retrouvais facilement Emmanellain mais les Vanu Vanu passèrent à l'action, nous encerclant. Heureusement, des renforts étaient arrivés pile à temps, grâce à Honoraint. C'était ni plus ni moins que sire Haurchefant et d'autres chevaliers! Nous avons pu fuir en ouvrant le chemin à grands coups d'épée, mais c'est là qu'il est apparu. Une immense baleine volante traversa la Mer de nuages et passa au dessus de nous, et les Vanu Vanu la vénéraient comme étant Bismarck, le Migrateur des Brumes. Un primordial, il ne manquait plus que ça! Pas question de me mesurer à lui, j'ai emmené Emmanellain de force et j'ai taillé ma route, au sens propre, dans les Vanu Vanu. Il était blessé et je prenais des coups et autres sorts de vent dans ma course effrénée, mais les Vanu ont bien fini par m'encercler moi aussi, avec l'autre boulet sur le dos. C'est là qu'un aéronef apparut dans les cieux et quelqu'un nous cria de grimper. C'était Cid! Il devait réparer un vaisseau ishgardais, et passait par là quand il a vu Haurchefant en difficulté, puis moi.
Une fois au camp, je me suis faite soigner de mes brûlures et autres coups pris, puis fis mon rapport à Laniaitte. Je ne recommencerais pas de sauvetage de sitôt, mais ce Primordial était inquiétant... Ishgard s'en occupera, ce n'était pas de mon ressort. D'ailleurs, je retournais en ville, avec Emmanellain, pour m'assurer qu'il regagne bien son domicile. Je devais maintenant aider l'autre fils des Fortemps,Artoirel , qui s'occupait d'une affaire du Nid du Faucon. Il semblait bien plus posé que son frère, j'imagine que les choses se passeront bien différemment et qu'il ne se mettra pas en danger inutilement, lui.
Enfin. Nous arrivâmes au Nid du Faucon, dans le Coerthas occidental. Des terres complètement congelées suite au Fléau, et il y faisait un froid bien plus fort qu'en Coerthas central, si bien que ma cape ne suffisait même plus à me réchauffer. Je suivis Artoirel qui s'adressa à sire Redwald, un chevalier des Durendaire. J'appris en même temps l'objectif de notre présence, rebâtir le Nid du Faucon, ou du moins participer à sa reconstruction. Problème, il y avait des hérétiques qui agissaient sans honte dans les environs. Le maître d'oeuvre Rothe semblait avoir besoin de protection pour ses artisans, et quand je le trouvais après m'être repérée dans le hameau, il me confia plusieurs tâches qui aideront ses artisans. J'en profitais pour discuter un peu avec ces travailleurs... Vu que je comptais envoyer l'Empire dans les roses, il me fallait une autre source de revenu stable.
En retournant au Nid, sire Redwald me fit part d'une mission critique. Une équipe de reconnaissance avait disparu non loin de Deux-Rivières, alors qu'ils cherchaient la cache principale des hérétiques. Il ignore s'ils sont encore en vie, et donc m'envoie, avec Artoirel, aller chercher ses hommes. Nous étions en plusieurs groupes pour faciliter les recherches, mais j'avais un mauvais pressentiment. Je suivais Artoirel, qui connaissait bien mieux la région que moi, nous arrivâmes assez rapidement au camp abandonné des Deux-Rivières. Il y avait pas âme qui vive, jusqu'à ce que j'entende un cri. Il y avait un blessé qui se défendait comme un diable face à des hérétiques! Nous les avons pris par surprise, leur tombant dessus comme un coeurl fond sur sa proie. J'utilisais ma nouvelle technique pour blesser continuellement les hérétiques pendant que je retenais leurs coups et qu'Artoirel les attaquait de toutes ses forces. Ils furent défaits assez facilement, et ni lui ni moi n'étions gravement blessés, mais avec ce froid, la moindre entaille pouvait être rapidement dangereuse. Nous nous reposâmes quelques minutes dans une tente abandonnée avec le chevalier blessé, qui nous expliqua ce qu'il s'était passé. Ils ont été surpris par une tempête, et traqués par les hérétiques par la suite. Ces fous se cachent au nord... j'allais les traquer pendant qu'Artoirel mettait le blessé en lieu sûr.
Un cadavre de chevalier et des traces... Je suivis cette piste toute trouvée, restant prudente malgré tout. Je ne connaissais pas l'endroit, j'étais seule, et j'avais froid, autant dire que je n'étais pas à mon avantage. Je repérais une troupe d'hérétiques que je suivis discrètement, ils me menaient directement à leur repaire, une maison miteuse au fin fond de nulle part... Mais ils n'entrèrent pas à l'intérieur, moi, si. J'étranglais le garde, qu'il meure en toute discrétion, puis entrais. A l'intérieur, un autel dédié aux dragons... Je décidais de retourner au Nid du Faucon, afin d'informer les chevaliers de cette cache.
Je me demandais une chose... Quels étaient les motivations des hérétiques?
J'étais à Ishgard, visitant la Sainte Cité, le visage masqué par la capuche de ma cape. Je me cachais, oui, simplement parce que mon apparence me posait des problèmes, ici. Les cornes, les écailles... beaucoup de locaux m'auraient prise pour une hérétique qui a cédé au pouvoir draconique. Crétins... Ils ne savent donc pas faire la différence entre une aventurière et un hérétique combattant Ishgard? Par chance, j'avais la confiance des hommes du Coerthas central, ce qui m'a ouvert quelque portes, et causé quelques ennuis. Dont... un combat en plein milieu de la ville.
A cause d'un coup de vent fort, ma capuche s'était légèrement relevée, dévoilant les quelques écailles que j'avais sur le front. Un templier trop zélé les as vues et m'a publiquement défiée, sous le regard de nobles, d'enfants, et des pauvres gens de la Brouillasse. Je baissais ma capuche, mais ne dégainais pas ma lame. Je ne voulais pas créer de problèmes dans la ville qui me servait de refuge depuis les événements d'Ul'dah... Même si mon faux nom passa plutôt bien auprès des Lames de Cuivre, d'autant que je gardais profil bas et visage masqué quand je me rendais dans la Cité d'Or... Comme ici.
Le templier me fonçais dessus, pris d'un élan de foi, quand une longue lame noire, similaire à l'épée cassée que j'avais récupérée, propulsa le templier dans un mur d'un coup de pied particulièrement lourd et puissant. Seul, le Templier décida de sauver sa peau, et partit, probablement pour aller chercher du renfort. L'inconnu, vêtu d'une armure aussi noire que sa lame, m'entraîna dans une taverne miteuse, le Chevalier Oublié. Je remis rapidement ma capuche en chemin, avant de remercier l'inconnu, que je fixais enfin.
C'était un chevalier noir, et aussi un Ao Ra! Il me demanda ce que je faisais ici et surtout, pourquoi m'avait il vu avec Fray. Je lui répondis, mise en confiance par cette épée qui m'était familière... Il était un ami en Fray et s'appelait Sidurgu. Lui et moi avions des points communs... Deux chevaliers noirs, deux Ao Ra, bien qu'il était Xaela, et tous deux persécutés par Ishgard à cause de ce que nous étions. Il décida de continuer ce que "Fray" avait commencé, car j'avais besoin d'un mentor, et d'un vrai. Il était accompagné d'une fillette Elézenne, mais je l'ignorais pour le moment.
Sidurgu me raconta une petite histoire, que je ne devais jamais répéter. J'étais une espionne, alors garder un secret, c'était un petit peu mon travail... Je l'écoutais donc. Dans ses derniers instants, son maître, également celui de Fray, leur a dit des mots énigmatiques... "Un homme souffre, son coeur saigne, son âme brûle. De là viennent les ténèbres, pour le consumer. Mais au plus profond de lui, la passion perdure. Laissez vous gagner par la flamme pour maîtriser le pouvoir des abysses.". Etrange, en effet... Moi même je n'avais d'explications à cette dernière volonté des plus énigmatiques. Sidurgu pensait qu'au fil du temps, le sens deviendrait plus clair
Puis vint cette petite élézenne, Rielle. Elle essayait d'échapper aux templiers, comme moi un peu plus tôt. Fray et Sidurgu sont évidemment intervenus, mais Fray fut arrêté, et... je connais déjà la suite de l'histoire. Sidurgu ne pouvait la protéger des templiers seule, et me proposa un marché. Je l'aidais, et il m'enseignait d'autres techniques... Donnant, donnant, j'acceptais donc.
Je décidais de parler un peu à Rielle, elle me confia que les templiers la considéraient comme une "abomination", et qu'elle appréciait Sidurgu, même s'il parlait peu depuis la mort de Fray. J'imagine que ça a dû le marquer. Sidurgu m'appris ensuite que certains chamans Vanu Vanu pouvaient "lire" l'éther et diagnostiquer n'importe quelle maladie. Je ne savais pas ce qu'était un Vanu Vanu mais cela valait le coup d'en savoir plus à ce propos. Direction la Cime des Nuages!
Cette mission à la Cime m'arrangeait, car j'avais une autre affaire en cours là bas. Une demande de la maison Fortemps. Sans doute sire Haurchefant qui m'a chaudement recommandée au comte lui même. Peu avant de tomber sur Sidurgu, j'étais invitée au sein même du manoir des Fortemps... Le comte lui même m'a reçue en personne! J'en étais honorée, bien sûr, mais j'avais hésité quand il me demanda de baisser ma capuche. Je le fis, mais bien que le comte en fut surpris, il ne me jugea pas comme les autres habitants d'Ishgard... Ses fils, par contre, ne partageaient pas son avis. Cette mission à la Cime des Nuages me servira à faire mes preuves. Si une maison noble me soutient, même légèrement, cela permettra peut être aux Ao Ra de ne plus être persécutés par ces tarés de templiers. Enfin, je m'occuperais de cette affaire plus tard, je devais privilégier mon entraînement pour l'instant. Nous nous dirigions vers Vundu Ok' Bendu, un village Vanu Vanu, en récupérant en chemin un présent pour les chamans. De plumes de gastornis, une créature locale. Ça ressemblait à un dodo, mais beaucoup plus gros, et beaucoup, beaucoup plus agressif. Le premier coup de bec me surpris mais ne me fit pas spécialement mal, heureusement que mon armure était rembourrée. J'éliminais la bête et récupérais rapidement les plumes avant qu'une autre saleté du même genre n'arrive. En chemin, je m'informais sur l'affaire des Haillenarte, puisque je devais passer par là. Emmanellain, le cadet des Fortemps, était de ces hommes qui n'hésitaient pas à couvrir les femmes de compliments... J'en avais la nausée, et je décidais de l'ignorer complètement, pendant que Laniaitte, la sœur de sire Francel, m'exposait la situation, en plus de me remercier. Elle avait appris que j'avais aidé à sauver son frère, mais je ne demandais aucun remerciement. L'injustice devait être punie.
Cime des Nuages était sous deux fronts: les Dragons, et les Vanu Vanu, certains étant particulièrement agressifs. Laniaitte me demanda d'éloigner un peu Emmanellain, ayant peur qu'il devienne un boulet... Personnellement, je savais déjà qu'il en était un. Il parlait de trop, c'était agaçant. Je lui transmis le message de sa part, et Emmanellain fila monter la garde. Je prévins Honoroit, son servant, qu'il devait veiller sur Emmanellain, puis décidais de discuter avec les chevaliers pour avoir une ou deux informations sur les Vanu Vanu. Marielle, une des chevaliers, m'abreuva d'un joli flot d'informations. Il s'agissait d'hommes-oiseaux qui étaient devenus subitement agressifs. Tout était étrangement convenant... Je montais la garde, tandis que je progressais vers Vundu Ok' Bendu, là ou Sidurgu m'attendait. Un Vanu Vanu m'attaqua, et je pus enfin voir ce que c'était... Un croisement entre un Ixal et un Gigas, qui utilisait la magie et semblait doué d'intelligence. Pas assez pour se trouver qu'il s'agit d'une bonne idée de se jeter sur moi. Il n'était pas très agile et je n'eus pas trop de mal à éviter son attaque, mais il était quand même assez rapide pour éviter ma contre-attaque. Je ne le blessais qu'à ce qui lui servait de mains, avant qu'il ne contre avec de la magie... Il manipulait le Vent, me soufflant presque au bord d'une falaise. Saleté, il voulait me faire tomber! Je déviais sa prochaine attaque, projetant une de ses dagues dans le vide. Une seconde frappe qui trancha son bras blessé, le faisant reculer. J'avançais, m'évitant la chute mortelle, et plantais ma lame dans son cœur, son sang giclant sur moi. C'était immonde, mais bon, c'était ça aussi, les combats. J'arrivais très vite à Vundu Ok' Bendu sans autre attaque surprise. Le chaman était là, et je m'approchais, prudente, afin de lui confier le présent. Il n'était pas très amical mais en voyant les plumes, il sembla satisfait, autant que je sache lire les émotions d'un visage d'oiseau. Sidurgu me rejoignit avec Rielle, et le chaman l'examina, avec ses rituels étranges et fascinants... A ceci près qu'il dansait pendant son rituel, et je me retenais vraiment de rire tant cette danse était ridicule! Le chaman était énigmatique, après son rituel. Et qui plus est, nous avons été suivis! Sidurgu protégeait Rielle tandis que j'allais voir de quoi il en retournait.
Je pensais qu'il s'agirait de Vanu Vanu agressifs, mais non, c'était des templiers! Les écraser ne fut pas mince affaire, ténèbres ou non. Et comme me l'a confirmé Sidurgu, ils voulaient Rielle, et selon lui, n'obéissaient pas au capitaine-général des templiers. Sidurgu retourna à Ishgard, et je le suivis. Je pouvais continuer l'affaire du comte plus tard... Sidurgu avait une dent contre les templiers, et je comprenais pourquoi. J'allais l'aider à rétablir la justice en Ishgard, comme promis. Il m'enseigna une technique abyssale très utile, la Terre salée, qui me permettait de créer un dôme d'ombre dévorant la vie de mes ennemis. Plus j'avançais, plus je prenais conscience que j'étais ni lumière, ni ombre... Kanan, Epée des Ombres
J'avais promis à Ani que j'allais me reposer. Ani... Ce qu'il se passait entre nous était à la fois agréable, mais aussi très étrange. Ni elle ni moi n'étions amoureuses, elle parce qu'elle avait une fiancée et moi parce que cela ne m'intéressait pas, mais pourtant, il se passait des choses que nous ne pouvions expliquer que par l'envie. J'envie un peu sa chère fiancée, elle a de la chance d'être avec une femme comme Ani. Mais je m'égare... J'étais obligé de lui mentir, sur ce coup, car j'avais une mission plus personnelle. J'avais entendu parler d'un tournoi d'arène à Ul'dah, où des participants venant des quatre coins du Thanalan allaient se présenter. C'était dangereux, mais j'avais toujours mes ordres de l'Empire, et éliminer une gêne potentielle pour eux... Quand bien même cela ne me plaisait guère. Ils tenaient ma sœur, mais plus pour très longtemps.
Le tournoi se déroulait dans le Colisée d'Ul'dah, et je décidais de m'inscrire sous un faux nom, histoire de n'inquiéter personne, et surtout qu'Ani ne soit pas au courant de cette petite folie. Je n'aimais pas me battre pour une cause aussi futile que l'argent, et encore moins pour un Empire fantoche, mais les ordres sont les ordres.
Ma lame était prête, et les combattants entrèrent en lice. C'était une mêlée générale, où le dernier debout serait victorieux. J'analysais mes adversaires, vêtue de mon armure domienne et de ma cape brune, le temps que l'arbitre donne son coup d'envoi. Un Roegadyn armé d'une lourde hache et équipé d'une armure qui lui faisait ressembler à un gros lingot de fer bleu. Il serait lent, mais je savais ces combattants capables de fixer un adversaire au sol avant de les taillader. Je devais, pour l'instant, l'éviter. Il y avait quatre frères, des pugilistes, qui me semblaient beaucoup plus rapides et dangereux que les autres. Cela ne me surprendrait pas qu'ils se jettent à quatre contre un, ainsi je décidais de les rayer de mes ennemis potentiels pour l'instant. Je repérais un gladiateur et son épée, un lancier, une archère miqo'te et une élémentaliste. Quand je posais mon regard sur son bâton, elle frissonna. J'avais trouvé mon premier ennemi.
L'arbitre sonna le coup d'envoi, et je fonçais droit sur l'élémentaliste, ma lame traînant derrière moi. L'archère était occupée avec un des pugilistes, cherchant à l'épuiser en tirant au hasard tout en courant autour de l'arène de sable et de pierre. Le gladiateur tenait tête au guerrier, tandis que les trois derniers pugilistes se... battaient entre eux. Evidemment, ils étaient frères, mais ennemis dans ce tournoi. La pauvre élémentaliste, en me voyant lui foncer dessus comme une furie, tandis que mes ténèbres se déployaient lentement, comme une brume sanglante et noire, autour de moi, chercha à me fuir. Courir en robe n'était pas très aisé, et j'avais clairement l'avantage. Ma lame s'enfonça dans son dos, creusant une entaille terriblement profonde, la mettant hors combat d'un seul coup. l'archère voulut me prendre pour cible, mais le pugiliste qui la pourchassait la sonna d'un revers puissant qui résonna dans l'arène, puis frappa durement son ventre, l'expulsant deux bons malms plus loin. Le guerrier et le gladiateur s'étaient épuisés à la tâche, aucun ne pouvant prendre le dessus, et les trois autres pugilistes étaient également hors course. Ne restait que celui là, et moi.
Il me fonça dessus si vite que je n'eus pas le temps de bloquer son coup, me repoussant un peu plus loin. Il n'eut pas autant de chance sur le suivant, parant la frappe avec ma lame. Elle résonnait, vibrant entre mes mains, mais j'avais l'habitude de ce genre d'inconvénients... Pas lui. Ses cestes étaient directement reliés à ses mains, et la résonance du métal les lui fit lâcher. Je le repoussais d'un coup de pied, le provocant pour qu'il revienne au combat, armé cette fois. Quitte à combattre, autant que ce soit honorable.
Il évitait mes frappes, plus rapide que moi, et je bloquais la plupart de ses coups, profitant de la largeur d'Eien-Gal. Il s'était habitué à la résonance, bien que ses frappes se faisaient moins précises après une parade. Il prit de l'élan pour se concentrer, une erreur fatale... J'évitais son coup, contrant en le frappant dans le pli du genou. Ma lame s'enfonça dans sa chair, le forçant à poser genou à terre. L'arbitre annonça la fin des combats, me déclarant vainqueur de cette mêlée générale... je n'en tirais aucune fierté. Ce n'était que fanfaronnades et esbroufes, je remis ma lame dans mon dos et sortis de l'arène.
La récompense? Des gils, évidemment... J'annonçais au responsable qu'il n'avait qu'à donner ceci aux prêtres de Nald'Thal, je sais qu'ils œuvrent pour la charité. J'avais accompli mon objectif pour l'Empire, affaiblir des potentiels ennemis... Je n'en tirais aucune fierté non plus.
Et puis, il y avait Ani... Elle m'en voudrait si je lui parlais de cela, d'autant que j'avais pris des coups, et que j'avais quelques hématomes qu'elle aurait vite fait de remarquer. Ils me font un peu mal, mais cela passera.
Je venais de recevoir de nouveaux ordres Impériaux. Escorter une caravane de Castrum Oriens à Castrum Occidens... La caravane qui allait transférer ma sœur. J'allais les escorter, oui. Jusqu'au plus profond de mes ténèbres!
Fray m'avait donnée rendez-vous aux Portes du Jugement, à l'entrée d'Ishgard. Nos séances d'entraînement étaient toujours régulières, mais cette fois ci, il était... étrange. Il m'avait fait une proposition plutôt intéressante, mais je sentais que quelque chose n'allait pas. Il voulait que nous quittions Eorzéa, pour aller loin d'ici, là où nul ne nous connaîtrait, et exercer notre art en toute tranquillité. "Pour devenir un véritable chevalier noir, tu dois renoncer à ce que tu es", qu'il me répétait sans cesse. Sauf que j'avais déjà renoncé à ce que j'étais, dans un sens... Ce pouvoir n'était qu'un simple outil pour moi, ni plus ni moins.
De toutes manières, Fray n'était pas là, et ce malgré que je l'aie appelé, près des Portes du Jugement. Des chevaliers d'Ishgard m'avaient entendue et surtout, m'avait reconnue... Mince. Je les savais pas très tolérants, j'espérais qu'ils me laissent en paix, mais non, ils me demandaient un petit coup de main contre un clan de Gigas qui se déplaçaient, sans doute pour étendre leur territoire. Ils étaient tellement insistants que j'ai fini pas céder à leur demande... Je n'avais pas que ça à faire, mais bon, un peu d'exercice ne me ferait pas trop de mal, surtout par ce froid.
Leur plan? Me laisser combattre leur chef pendant qu'ils s'occupaient de sa suite. C'était, et de loin, le plan le plus débile que j'avais entendu depuis des lunes! Je me permis de leur suggérer une approche un peu plus subtile. Nous les attendrons dans le Défilé de Daniffen, et les prendrons en embuscade à cet endroit, une magnifique tenaille qui les démoraliserait suffisamment pour nous permettre de les vaincre. Je profitais d'un petit moment de solitude pour passer une armure plus épaisse au dessus de mon armure lamellaire, pour espérer déstabiliser les gigas. Cette... chose que les Eorzéens appelaient une armure doublait ma carrure, j'avais l'impression d'être une colonne de marbre. Je me postais à l'endroit prévu et attirais les gigas en criant dans le Défilé, qui avait un joli écho par ailleurs.
C'était le combat le plus facile que j'aie jamais vu. Les gigas étaient des géants, certains étaient doués d'assez d'intelligence pour lancer quelques sorts mais la plupart étaient bêtes comme un caillou et se contentaient de taper à tout va. Eien-Gal les a tailladés en pièces, et je sentais les ténèbres monter beaucoup plus vite que ce que je pensais. Avais-je découvert, avec ce combat ridicule, quelque chose qui me rendait encore plus forte...?
Les chevaliers de la maison Durendaire n'avaient subi que quelques pertes, mais un autre problème se montrait à moi. Des personnes m'ont vue converser avec Fray, qui était censé être mort! Sire Drillemont lui même exigeait des explications, et j'allais les lui donner... Qu'importe ce que pensent les Ishgardais, j'avais choisi ma voie, et ceux qui n'en étaient pas satisfaits pouvaient se mordre les doigts... Leur avis ne m'importait peu. J'allais donc m'expliquer.
A l'Arête Blanche, je retrouvais Fray... qui avait mis à terre tous les templiers! Il avait... changé. Il me disait que je ne cherchais qu'un mentor sur la voie de l'Ombre, et je savais que Fray était mort depuis longtemps. Quand il s'est écroulé sous mes yeux, tout était clair! C'était mes propres ténèbres, ma propre noirceur, qui était mon mentor, Fray. J'écrivais mon histoire, et les ténèbres cherchaient à me dominer.
Me combattre moi même... C'était le combat de mes rêves. Le combat qui allait enfin me dire si j'étais maîtresse de mes ténèbres, de ma propre âme. Le combat qui devait faire de moi ce que j'étais définitivement. Ces ténèbres, cette noirceur, cette Ombre qui me faisait face... Elle serait une facette de moi même, autant que le reste.
Tout ce qu'il restait de mon ombre, c'était une épée cassée. Ma prochaine arme... Une autre mission m'attendait désormais. Que certains me prennent pour une hérétique, qu'ils tentent de me tuer, peu importe. Mais je savais qu'une Ombre me suivrait toujours.
J'étais retournée vers Fray, qui m'attendait. Il savait que j'allais venir, mais je ne m'attardais pas sur ce qui lui faisait penser cela. Il me demanda comment les choses se déroulaient, au fil du temps et des exercices. Venant de sa part, une telle question était surprenante... Il me cachait quelque chose.
Je réfléchis au sens de sa question, et me rappelais cette étrange sensation que j'avais eu la toute première fois que les ténèbres s'étaient révélées à moi, il y a plusieurs années. J'étais encore une enfant, quand je m'étais énervée pour une raison qui m'échappe. Une colère qui fut suffisamment intense pour me révéler la puissance des ténèbres, mais en même temps, j'avais entendu une petite voix. Une voix jeune, féminine, qui m'attirait vers l'obscurité. Je ne me rappelais plus vraiment des paroles qu'elle m'avait dit ce jour la, mais je racontais cette histoire à Fray. Il me confirma que chaque chevalier noir entendait une voix différente, et qu'il pouvait m'aider à l'entendre un peu plus clairement, mais pas sous les yeux des fous qui servent de templiers à Ishgard. Il me dit de le rejoindre à la Petite Ala Mhigo.
D'après Fray, la Communion n'avait rien de compliqué. Elle me permettrait de mieux canaliser ma part d'ombre, mais elle comportait des risques. Il voulait que je me pousse dans mes derniers retranchements pour pouvoir effectuer, ensuite, la Communion sans trop de risques. Je savais exactement quoi chasser dans cette partie du Thanalan. D'énormes peistes rôdaient non loin, et je les connaissais particulièrement redoutables. Fray avait l'air d'approuver l'idée, nous nous rendîmes au Labyrinthe Rouge pour en attirer une. Lui, il observait, quant à moi... j'attirais la bête. Au fil du combat, des coups reçus et donnés, je sentais les ténèbres monter, lentement. Je les déchaînais pour exécuter la bête, affaiblie, quand elle tenta de me pétrifier. C'était une sensation étrange à chaque fois... Comme si un poids se libérait pour me rendre plus forte.
Quoiqu'il en soit, Fray était satisfait. Il était temps de Communier.
Je l'entendis à nouveau, cette voix qui m'attirait dans les ténèbres. C'était un écho, faible, mais je sentais dans le ton une intense douleur. Cette voix souffrait, quelque chose semblait l'agresser, la torturer... Je n'arrivais pas exactement à définir de quoi il s'agissait exactement. Elle semblait abandonner, se lasser... Mais je ne l'entendis plus.
Une prochaine communion m'aidera probablement, mais je n'étais pas prête. Retour à l'entraînement...
Je visitais Ishgard, m'habituant peu à peu avec ma "nouvelle" demeure. J'avais enfilé la cape brune que j'avais volée pour éviter de montrer mes... atouts écailleux à tous. J'avais peut être la confiance des Ishgardais du Coerthas central, mais pas de tout Ishgard, et il valait mieux que je ne me fasse pas remarquer. Tous les alliés des anciens braves étaient à la poursuite de ceux qui voulaient briser le complot qui a mené à la mort de la Sultane et à la dispersion des Héritiers de la Septième Aube. Ils auraient peut être besoin d'alliés, mais... Combattre des Primordiaux, très peu pour moi.
Durant ma visite, j'assistais à une scène inédite, du jamais vu... Un procès par combat, en pleine rue. Face au templier, un homme armé d'un espadon, vêtu d'une armure sombre. Je croisais son regard, et vit ses yeux, rouges, et l'aura qui l'entourait... Aucun doute là dessus, il était un chevalier noir! Considéré comme un hérétique par un templier qui avait l'air trop confiant, il avait été défié, et sa lame filait comme de l'eau, fendant l'air et frappant lourdement le templier. Mais ce dernier avait eu de l'aide, et le chevalier noir fut vaincu, et son corps emporté. Je décidais de les suivre, car si je pouvais le trouver en vie, il pourrait m'apprendre à maîtriser mes propres ténèbres.
Je le retrouvais dans la "Brouillasse", le quartier pauvre d'Ishgard. Au vu des palissades de bois, j'imagine que ce quartier à dû être souvent victime des dragons, et qu'il était à l'abandon par les autorités d'Ishgard. Les locaux me regardaient avec mépris... et surtout, le chevalier noir était parti! Je le voyais se diriger plus loin, et le suivis, m'arrêtant pour le soigner. Il se retourna, et je vis à nouveau ses yeux et ses ténèbres. Je pense qu'il a dû sentir les ténèbres en moi, car il me demanda de l'accompagner. Lui était trop affaibli pour combattre, mais il ne pouvait ignorer le cri d'une femme en détresse... Il me demanda à moi de l'assister, et en échange, il m'apprendrait ses secrets.
Il s'appelait Fray, me donna son espadon, et je filais très vite changer de tenue, pour quelque chose de plus approprié. Ma tenue traditionnelle, moitié armure lamellaire, moitié armure légère, parfaite pour être rapide. Elle avait vieilli, mais elle était toujours aussi efficace. Nous rejoignîmes la source du cri, c'était une pauvre femme démunie, dont la petite-fille avait pris un templier en grippe. Le templier avait eu un petit excès de zèle, pour s'ne prendre à une gamine. Je sentais la rage monter, et Fray devait sourire derrière son heaume. Nous allions sauver cette gamine, et apprendre le vrai sens de la justice à ces crétins.
En chemin vers le Tribunal, où se trouvait surement la fillette, Fray m'expliqua que tout sentiment noir était une source d'énergie particulièrement puissante, mais qui nécessitait un certain contrôle. Je le savais déjà, mais il crut bon de me le rappeler. Il me prévint que l'ombre pouvait consumer, et ça, je l'ignorais... J'espère que cela ne m'arrivera pas, ni à Sho. Après ces explications, il était temps de frapper fort.
Ils étaient si faciles à trouver, ils se pavanaient, fiers de leur actes. Comme si une déesse invisible les protégeait, tss... Ils allaient très vite comprendre leur douleur. Ils n'ont pas aimé les menaces de Fray, ni les miennes, et encore moins lorsque je dégainais Eien-Gal, au lieu de l'espadon de Fray. Ils ont senti leur douleur, les flammes d'Eien-Gal léchant leur peau et la lame brisant leurs os.
Nous libérâmes la fillette, et Fray me suggéra de m'entraîner, encore et encore...