[Musique d'ambiance]
Gaius van Baelsar avait lancé un ultimatum à tout Eorzéa. Soit le pays se rendait, soit il déchaînerait l'Ultima Arma, une antique arme allagoise. Soumettre Eorzéa par la force en tuant soldats comme innocents sans distinction... Je ne pouvais pas le permettre. Je suis peut être un agent double, j'ai peut être perdu ma loyauté durant toutes ces aventures en Eorzéa, mais je n'allais pas laisser Garlemald assassiner plus d'innocents que cela. Il était temps que Gaius paye définitivement pour sa folie des conquêtes.
Les Immortels m'avaient confié leur plan, et mon rôle en tant que troisième classe était relativement simple. Pendant que des aventuriers d'élite, choisis par les fameux Héritiers de la Septième Aube, s'occupaient d'éliminer le préfet Rhitahtyn sas Arvina, nous devions générer assez de trouble au Cap Vendouest pour leur permettre de s'infiltrer. Ensuite, je devais rejoindre le gros des forces, à Castrum Meridianum, où la garnison sera assiégée. Pendant ce temps, les autres grandes compagnies allaient attaquer les autres camps de base de l'Empire. Un plan audacieux, mais très ingénieux...
Mais même à cette phase décisive pour Eorzéa, je ne savais encore où se trouvait réellement mon allégeance. L'Empire m'a sauvée d'une mort certaine, m'a enseigné l'art de la guerre et une discipline d'acier. Je leur dois ma survie, et en échange, j'ai participé à des actes que mes principes ne pouvaient tolérer... En gage de remerciement pour m'avoir épargnée.
Et à côté, il y avait Eorzéa, ma terre d'accueil... J'y ai vécu, jusqu'ici, des aventures trépidantes, appris des coutumes intéressantes, et je me sens désormais grandie, je ne pouvais pas laisser une telle terre aux mains d'un Empire qui massacrait des innocents pour asseoir ses conquêtes. Les soldats sont faits pour mourir sur le champ d'honneur, mais pas les artisans, ni les marchands... Était-ce ce qui était arrivé à Doma, alors? Ils n'ont pu lutter et ont été écrasés, puis forcés de rejoindre l'armée impériale? Est-ce cela qui m'est arrivé, alors?
Peut être ne me rappellerais-je jamais de mon passé, mais je suis sûre d'une chose... Mon avenir ne sera pas guidé par un Empire fou de conquêtes.
Rhitahtyn était vaincu, et je me dirigeais vers Castrum Meridianum, droit vers la plus grande garnison de toute la quatorzième légion. Les Immortels étaient déjà là, prêts à en découdre. J'attrapais mon grimoire, appelais Eos à moi, et me préparais mentalement à devoir écraser mes anciens bienfaiteurs. La bataille était un véritable bain de sang, une orgie d'hurlements de guerre ou de douleur. Mes soins étaient appréciés de tous, Eos s'épuisait à refermer les blessures de nombreux soldats, tandis que je m'épuisais moi même à soigner ces tas de muscles armés jusqu'aux dents. J'étais restée en retrait, et je profitais parfois du fait que l'on ne me voyait pas trop régulièrement pour tuer l'un ou l'autre Impérial blessé, dans leurs propres infirmeries de terrain.
J'étais fière d'avoir choisi mon camp, fière d'avoir participé à la Marche des Preux, même si je n'avais pas forcément exécuté les têtes pensantes de la quatorzième légion.
Je reçus un appel sur ma linkperle impériale. Mon teint blanchit quand j'appris les nouvelles conditions de "travail". Ils détenaient ma soeur, Kyoko. Soit je leur obéissais, soit ils la tuaient... Je n'avais plus le choix, je devais continuer à être un espion de l'Empire. Mais je continuerais à leur mettre des bâtons dans les roues. Et je récupérerais ma sœur, quoiqu'il m'en coûte.
Kanan aan Mercuria.
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