[Musique d'ambiance]
J'étais à Ul'dah pour rendre mon rapport concernant le vol des cristaux. J'avais découvert que c'était les pillards du serpent, humains servant les Sahuagins, qui s'étaient occupés des vols. Le reste n'était plus de mon ressort, et donc j'avais eu droit à quelques instants de répit dans la "Cité d'Or". J'en ai profité pour me rendre aux Sables mouvants, histoire d'apprendre quelques rumeurs, quand quelqu'un me fit signe. C'était Sho, vêtu d'une armure lamellaire et d'un espadon flambant neuf. je m'installais à sa table et lui demandais ce qui l'amenait ici. Il s'était engagé comme aventurier afin de continuer à subvenir aux besoin du clan. Sakuya s'est engagée auprès de l'Ordre des Deux Vipères, et quant à Asami, elle a voulu transmettre nos techniques de combat aux limséens, après avoir appris l'existence d'une bande de "voleurs honnêtes" qui utilisaient des techniques similaires aux shinobi. Le clan était presque tombé, et pourtant, ils continuaient à y croire... Tout ça parce que j'étais encore vivante, et ce malgré qu'Eien ne soit plus entre mes mains. Pendant que nous discutions, un violent tapage nous fit tourner la tête. La porte des Sables s'ouvrit à la volée, une patrouille des Lames de cuivre nous demandaient à tous de rester calmes. Dehors? Il y avait des émeutes. Des réfugiés désespérés et armés qui commençaient à se soulever... Ce n'était pas une bonne chose. Ils n'ont rien à perdre dans tout cela...
D'une manière ou d'une autre, il fallait ramener ces gens à la raison, et également trouver ce qui a déclenché tout ceci. Etant des Immortels, j'allais voir ce que mes supérieurs avaient à me dire sur ces réfugiés, tandis que Sho allait enquêter parmi eux. Malgré qu'il était un guerrier, c'était un as de l'infiltration, capable de se faire passer pour pratiquement n'importe qui. Un paysan? Un noble? Un marchand? Peu importe! En allant chez les Immortels, j'appris que plusieurs émeutes venant de différents camps de réfugiés éclataient un peu partout et que la situation devenait rapidement incontrôlable. L'on m'a conseillée de me rendre à Désespérance, un camp de réfugiés près de la Gare de Roncenoire... Autant se renseigner pile à la source.
Je compris très vite pourquoi cet endroit s'appelait Désespérance. Le camp n'était pas miteux, c'était pire que cela. Ul'dah n'avait pas les moyens d'accueillir autant de réfugiés, mais à ce rythme, soit ils vont mourir, soit les émeutes vont devenir de plus en plus intenses...
A force de discuter avec les réfugiés, qui avaient l'air de m'apprécier d'ailleurs, j'appris qu'un marchand passait souvent dans le coin et que son discours était particulièrement étrange. Un réfugié apeuré avait parlé au marchand et je décidais de l'interroger moi même... Ce que je pensais se confirme, le marchand donnait des armes aux réfugiés après avoir attisé leur colère! Le petit malin... Mais pas assez.
Imbéciles... A peine étais-je partie sur la piste du marchand que l'on me tendait une embuscade. Des réfugiés désespérés et deux mercenaires. Je décidais de leur montrer ce qu'était réellement être fort, et commençais à créer un pentacle dans mon grimoire. Les réfugiés reculaient, impressionnés, mais les deux mercenaires les poussaient au combat, attisant leur colère. Sont ils seulement au courant qu'un guerrier désespéré n'est entraîné que par son cœur, et non sa tête? Je libérais mon sort, une zone ténébreuse qui rongeait lentement la peau de mes assaillants, tout en ralentissant leurs mouvements et émoussant leurs réflexes. Un sort très agressif, mais qui suffit à faire fuir les réfugiés. Pour les mercenaires... Pas de quartier. L'un d'eux subit sans retenue les infections qui me servent de sortilèges, ruinant peu à peu son état. L'autre recula, paniqué, quand le Fléau les frappa, transmettant tout les maux d'un à l'autre. Ce fut deux mercenaires malades à en vomir du sang que je remis aux Lames de cuivres postées à Désespérance, mais le problème n'était pas réglé, le marchand courrait toujours. L'homme qui m'avait prévenu était soulagé de voir ses amis sains et saufs, et m'informa que le camp de Lance-pierre, plus au sud, avait reçu les visites du marchand. Il était temps d'y aller.
Lance-pierre était tout aussi miteux que Désespérance. Sur place, il n'y avait qu'une fillette. Ses parents avaient été convaincus par le marchand et avaient abandonné leur fille. Il fallait que je les retrouve, et que je leur apprenne à ma manière comment élever leur fille. Imbéciles... Aller à la mort n'est pas le meilleur parti. Je ne pouvais pas, dans l'immédiat, chercher les parents de cette fillette, mais je lui promis de les retrouver. Il valait mieux que les Immortels sachent pour le marchand. Je leur fis mon rapport, et je fus rejointe par Sho un peu plus tard. Les réfugiés de la ville avaient peut être vu ce marchand, et il fallait que nous sachions où il est allé. Pendant que lui allait remettre son armure, je m'occupais des réfugiés, et nous irions récupérer le marchand et les parents de la petite ensemble.
Effectivement, les réfugiés de la ville ont vu le marchand, mais celui à qui j'ai parlé, Landebert, était plus futé que ses compatriotes... Il n'a pas suivi le discours de haine mais il n'était pas forcément des plus amicaux non plus. Il m'a simplement dit d'attendre... Et le marchand est revenu! Je le reconnaîtrais cette fois, puisque j'ai entendu sa voix. Ce sale petit bâtard s'est enfui, et je filais à sa poursuite. Je le retrouvais près d'une voie de chemin de fer, et décidais de l'interroger à la dure... Il finit par tout avouer après une dizaine de coups en pleine poitrine. Quelqu'un l'avait payé pour attiser la colère des réfugiés, mais au moment où il allait me donner son nom, une flèche siffla dans l'air et lui perfora le cœur. Mort sur le coup! Par mon grimoire... Les Immortels devaient être au courant.
Je retrouvais Sho un peu plus tard. Lui comme moi avions la même intuition... Cette histoire sentait le complot à plein nez et je ne voulais pas être mêlée à cela.
Kanan no Kuroken.
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